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Espace : la plus brillante des exoplanètes détectée par des astronomes

Une impression d'artiste de l'exoplanète LTT9779b en orbite autour de son étoile hôte, est visible sur cette image fournie par l'Agence spatiale européenne. [Ricardo Ramírez Reyes/Universidad de Chile/REUTERS]

Selon les astronomes du télescope spatial européen Cheops, l'exoplanète LTT9779b brille «comme un miroir».

La plus brillante des planètes jamais détectée en dehors de notre système solaire a été observée par les astronomes du télescope spatiel européen Cheops (CHaracterising ExOPlanet Satellite), selon une étude publiée, lundi 10 juillet.

Située à plus de 260 années-lumière de la Terre, l'exoplanète LTT9779b réfléchit 80 % de la lumière de son étoile hôte, selon les nouvelles observations de Cheops. 

Découverte en 2020, cette planète de la taille de Neptune, est la première exoplanète dont l'éclat est comparable à celui de Vénus, l'objet le plus brillant de notre ciel nocturne à l'exception de la Lune.

Des nuages malgré 2.000 degrés à la surface

Alors que sa face éclairée monte à 2.000 degrés, le pouvoir réfléchissant de LTT9779b indique la présence de nuages.

«C'était vraiment une énigme», a déclaré dans un communiqué Vivien Parmentier, chercheur à l'Observatoire de la Côte d'Azur et coauteur d'une étude publiée dans la revue Astronomy and Astrophysics.

Les chercheurs ont alors «considéré la formation de ces nuages de la même manière que la condensation se produit dans une salle de bain après une douche chaude», poursuit-il.

Comme l'effet de l'eau très chaude dans une salle de bain, un courant brûlant de métal et de silicate - la matière dont est fait le verre - a sursaturé l'atmosphère de LTT9779b jusqu'à ce que des nuages métalliques se forment. 

«Les nuages métalliques de LTT9779b agissent comme un miroir», réfléchissant la lumière et empêchant l'atmosphère d'être soufflée, a déclaré à l'AFP Maximilian Guenther, responsable scientifique du projet Cheops de l'agence spatiale européenne (ESA).

En montrant comment une planète de la taille de Neptune peut survivre dans un tel environnement, ces recherches marquent «une étape importante», a ajouté le scientifique. 

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