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Pour la première fois, un crocodile femelle donne naissance à un bébé sans avoir besoin d'un mâle

La «parthénogenèse» permet à une femelle de se reproduire sans accouplement avec un mâle [REUTERS/Juan Carlos Ulate]

Des chercheurs américains ont identifié, au Costa Rica, un cas de «naissance vierge» chez un crocodile femelle, sans présence d'un mâle.

Il s’agit d’une découverte majeure pour les scientifiques et les anthropologues. Une équipe de chercheurs américains ont identifié un cas de «naissance vierge» chez un crocodile femelle dans un enclos situé au Costa Rica.

Aucun mâle à proximité depuis 16 ans

Cet événement, survenu en 2018, n’a dévoilé ses conclusions qu’au début du mois de juin. Les chercheurs américains, dirigés par le biologiste évolutionniste Warren Booth, ont publié les conclusions sur leurs recherches dans les revues de la Royal Society, en révélant qu’un des œufs pondus par le crocodile femelle possédait 99.9% de l’identité génétique de sa mère.

La femelle, qui vivait au Parque Reptilandia de la province de Puntarenas, était seule dans son enclos et n’avait pas fréquenté le moindre crocodile mâle depuis près de 16 ans. L’œuf, entièrement formé, n’a finalement pas éclos. Mais ce fait et cette découverte réalisée par les chercheurs reste importante sur le plan scientifique.

Un procédé hérité des dinosaures

Auparavant, il avait déjà été prouvé que certains animaux, dont les oiseaux et certains reptiles et poissons, pouvaient se reproduire par ce procédé. Mais des interrogations existaient en ce qui concerne les crocodiles, les tortues ou bien les alligators.

Le procédé, nommé «parthénogenèse», permet à une femelle de se reproduire sans qu’un accouplement soit nécessaire avec un mâle. Un phénomène de plus en plus fréquent chez les espèces animales. D’après les chercheurs américains et Warren Booth, cette reproduction sans partenaire serait un trait héréditaire provenant de l’époque des dinosaures.

«Le fait que le mécanisme de la parthénogenèse soit le même chez tant d’espèces différentes suggère qu’il s’agit d’un trait très ancien qui a été hérité à travers les âges, avance l’auteur principal de l’étude. Cela soutient donc l’idée que les dinosaures pourraient aussi se reproduire de cette façon», explique-t-il aux publications de la Royal Society.

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