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Etats-Unis : des chercheurs mettent au point une poudre pour rendre l’eau potable

«Les maladies d’origine hydrique sont responsables de 2 millions de décès par an», selon Tong Wu, co-auteur principal de l’étude. [David Becker/Unsplash]

Des chercheurs américains ont mis au point une poudre recyclable, bon marché et non toxique permettant de rendre l’eau potable. Cette avancée scientifique a été relayée le jeudi 18 mai dans la revue «Nature Water».

Une découverte révolutionnaire. Des chercheurs américains de l’Université de Stanford et du National Accelerator Laboratory de Stanford (SLAC) ont mis au point une poudre recyclable et non toxique permettant de rendre l’eau potable. Cette dernière utilise le soleil pour tuer les bactéries pouvant être présentes dans l’eau.

«Les maladies d’origine hydrique sont responsables de 2 millions de décès par an, la majorité chez les enfants de moins de 5 ans. Nous pensons que notre nouvelle technologie facilitera des changements révolutionnaires dans la désinfection de l’eau et inspirera davantage d’innovations dans ce domaine», a affirmé Tong Wu, co-auteur principal de l’étude publiée le jeudi 18 mai dans la revue «Nature Water».

«Pour les randonneurs et les routards, on pourrait envisager de transporter une infime quantité de poudre et un petit aimant. Vous mettez la poudre dans l’eau, secouez-la un peu sous la lumière du soleil et en une minute, vous avez de l’eau potable. Vous utilisez l’aimant afin de retirer les particules pour une utilisation ultérieure», a décrypté Yi Cui, l’un des scientifiques œuvrant pour cette étude.

Une poudre bon marché, recyclable et non toxique

Cette poudre non-toxique a été composée de nanoflocons regroupant de l’oxyde de fer, de l’oxyde d’aluminium, du cuivre et du sulfure de molybdène. Mélangée à l’eau et au soleil, cette composition a pour effet de créer des molécules appelées radicaux hydroxyles (HO), mortels pour les bactéries.

La poudre développée par les chercheurs américains n’a pas intégré les deux technologies traditionnellement utilisées pour décontaminer l’eau, à savoir les produits chimiques et la lumière ultraviolette (UV). La première a le désavantage de produire d’éventuels sous-produits toxiques et la seconde d’être particulièrement énergivore en électricité. 

Cette innovation a aussi l’avantage d’être recyclable. Avec son effet magnétique, un simple aimant permet à l’utilisateur de la poudre de récupérer les nanoflocons en raison du fer présent dans leur composition.

«Les matériaux utilisés sont peu coûteux et assez abondants», a conclu le professeur Yi Cui. Cet argument économique de poids est un motif d’espoir pour 30% de la population mondiale, soit plus de deux milliards de personnes dans le monde, qui n’ont pas accès à l’eau potable et qui vivent pour l’essentiel dans des pays défavorisés.

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