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Une bonne hygiène buccale atténuerait le risque de certaines maladies selon une étude

Notre dentition est reliée à chaque partie de notre corps, du cerveau à notre intestin. [© Catalin Pop / Adobe Stock]

Soigner l’ensemble des micro-organismes présents dans la cavité buccale permettrait d’empêcher le développement de certaines maladies, notamment d'Alzheimer, selon une étude.

Et si diminuer le risque d’apparition de cancer ou de maladie reposait simplement sur le fait d’avoir une bonne hygiène buccale ? C’est en tout cas ce que rapporte une étude menée par le média scientifique, New Scientist.

Concrètement, cette théorie repose sur la présence de bactéries, virus ou champignons (ce que l’on appelle des microbiomes) qui affecteraient notre vie et notre santé. L’étude ne stipule pas que l’on doit avoir une dentition irréprochable, mais de prendre simplement soin de l’ensemble de ces micro-organismes oraux.

Certains problèmes de santé associés aux microbiomes buccaux

En ne prenant pas au sérieux l’entretien de la cavité buccale, les mauvaises bactéries peuvent se répandre plus facilement dans l’ensemble du corps. Cette négligence peut provoquer des problèmes de santé allant des maladies cardiovasculaires aux cancers, jusqu’à la maladie d’Alzheimer.

Une bonne hygiène buccale ne permet évidemment pas d’éradiquer tous les risques, mais contribue au moins à les diminuer. Le séquençage ADN connaît de grands progrès, permettant de recenser chaque espèce présente dans la bouche.

En les identifiant, les chercheurs ont pu définir les problèmes de santé que chacune d’entre elles peuvent représenter. Globalement, notre dentition est reliée à chaque partie de notre corps, du cerveau à notre intestin.

Comment diminuer les risques ?

Les microbes problématiques identifiés, on peut désormais se tourner vers les bons comportements pour atténuer les risques d’aggravation de pathologies. L’un des soucis de santé les plus répandus est l’infection des gencives, qui, à terme, peut entraîner un cancer voire la maladie d’Alzheimer.

En cas de suspicion d’infection, des traitements à base d’antibiotiques peuvent être délivrés par les dentistes, qui peuvent également procéder à un nettoyage en profondeur sous les gencives, à une chirurgie ou encore une extraction de certaines dents.

Des scientifiques ont aussi révélé des moyens de se protéger. Ils font référence à des vaccins capables de neutraliser les substances organiques produites par nos cellules (que l’on appelle les enzymes), dues à la bactérie Porphyromonas gingivalis.

Une technique encore à développer

Si les chercheurs se sont penchés sur des solutions plus «traditionnelles», d’autres ont eu une idée assez particulière. Selon eux, il pourrait être judicieux d’échanger le «mauvais» microbiome buccal d’une personne moderne, contre celui d’un ancien humain, «plus sain».

En clair, des travaux auraient démontré que nos ancêtres n’avaient aucun problème d’hygiène buccale. Toutefois, Laura Weyrich, anthropologue à l’université d’État de Pennsylvanie, a appelé à la vigilance, «nous ne savons pas ce qu’il se passera si nous prenons des microbes qui vivaient dans la bouche de nos ancêtres et que nous les plaçons dans une bouche moderne».

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