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Botulisme : quels sont les aliments les plus à risque ?

Les malades contaminés à Bordeaux avaient tous consommés des sardines conservées de manière artisanale. [Unsplash/Towfiqu barbhuiya]

A Bordeaux, une douzaine de personnes ont contracté le botulisme en mangeant des sardines en bocal. Mais la toxine, qui cause la maladie, a plus de risques de se développer dans certains aliments. Voici lesquels.

Extrêmement rare en France, le botulisme a pourtant fait une douzaine de victimes, dont un décès, en septembre à Bordeaux (Gironde). Cette maladie neurologique grave est dûe à une toxine très puissante produite par la bactérie clostridium botulinum, qui se développe notamment dans les aliments mal conservés.

Les malades contaminés à Bordeaux avaient tous consommés des sardines en bocal de fabrication artisanale, servies dans le «Tchin Tchin Wine Bar», un bar-restaurant. Une inspection de la Direction départementale de protection des populations (DDPP) a confirmé un «défaut de fabrication» de ces conserves et le restaurateur a évoqué «une mauvaise odeur et l'absence de vide» à l'ouverture des bocaux.

D'après l'Institut Pasteur, la majorité des cas de botulisme en France résulte d'une intoxication alimentaire. Les malades ingèrent la toxine produite par C. botulinum en mangeant des denrées «n'ayant pas subi de processus poussé de stérilisation».

Des aliments à risque identifiés

Les salaisons, les charcuteries ou encore les «conserves d'origine familiale ou artisanale» sont identifiés comme les aliments les plus à risque. Un guide de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) ajoute à cette liste le poisson séché ou mariné emballé sous vide et les conserves de végétaux. Une forme plus rare de la maladie, le botulisme infantile, peut aussi se déclarer après avoir consommé du miel.

Plus globalement, il faut éviter de manger tout aliment présentant une odeur ou une couleur anormale. Le contenu d'une boîte de conserve gonflée ne doit surtout pas être consommé, de même qu'un produit ayant subi une rupture de la chaîne du froid.

De nouveaux cas possibles

Sur les 12 malades recensés par l'Agence régionale de santé (ARS) en Nouvelle-Aquitaine, huit ont été hospitalisés à Bordeaux et un en Ile-de-France. Un consommateur espagnol a été traité à Barcelone, de même qu'un autre homme en Allemagne, reparti chez lui et pris en charge dans son pays. La douzième victime, une femme de 32 ans, est décédée.

Le directeur général de l'ARS, Benoît Elleboode, a prévenu que de nouveaux cas pourraient se déclarer «jusqu'à ce week-end» au vu des délais d'action de la toxine qui provoque la maladie. La préfecture a interdit au gérant du «Tchin Tchin Wine Bar» de fabriquer de nouveaux produits «jusqu'à nouvel ordre» et prescrit un «nettoyage approfondi» du bar-restaurant.

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