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Fièvre de Lassa : quelle est cette maladie dont un cas a été observé dans le Val-de-Marne ?

Il n’existe à ce jour qu’un remède au virus Lassa. [© Patrick T. FALLON / AFP]

Le ministère de la Santé alertait jeudi qu’un militaire français, tout juste rentré d’une mission à l’étranger, était malade de la fièvre de Lassa, une fièvre hémorragique virale. Retour sur ce virus endémique en Afrique de l’Ouest.

Le tout premier cas détecté en France. Jeudi 2 mai, le ministère de la Santé prévenait dans un communiqué qu’un militaire porteur de la fièvre de Lassa était transféré à l'hôpital militaire Bégin, à Saint-Mandé (Val-de-Marne). Cette maladie est une infection virale hémorragique aiguë, proche de la fièvre due au virus Ebola, mais elle peut être soignée si elle est diagnostiquée à temps. 

Selon le ministère, l’état de santé du soldat «n’inspire pas d’inquiétude», mais une enquête épidémiologique est en cours pour déterminer les personnes qui pourraient être des «contacts à risque» avec le patient. En effet, le virus peut se transmettre de personne à personne «par contact cutanéo-muqueux avec les fluides biologiques» d’un individu infecté, explique l’Institut Pasteur, qui précise que la transmission se déroule principalement dans «un contexte hospitalier». 

Fièvre, vomissements, nausées…

Ce virus, qui doit son nom à la ville nigériane de Lassa, où il a été isolé pour la première fois en 1969, a des symptômes très variables. Selon l’Institut Pasteur, l’infection asymptomatique est très fréquente, mais il existe 20% de cas ou la maladie se rapporte à une fièvre hémorragique foudroyante

Six à 21 jours après l’infection, le virus se déclare par des signes cliniques peu spécifiques : de la fièvre, des vomissements, des nausées, des douleurs abdominales ou céphalées, explique le ministère de la Santé. Dans les cas les plus sévères, les symptômes s’aggravent et deviennent plus dangereux, avec l’apparition d’œdèmes ou encore de signes hémorragiques.

Très endémique au Nigeria, la fièvre de Lassa fait aussi beaucoup de ravages en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. Deux épidémies ont également été enregistrées au Bénin en 2014 et 2016. 

Un médicament : la Ribavirine

En Afrique de l’Ouest, 100.000 à 300.000 personnes sont infectées chaque année par la fièvre de Lassa, parmi lesquelles 5.000 à 6.000 succombent, relève l’Institut Pasteur.

Il n’existe à ce jour qu’un remède au virus Lassa, c’est la Ribavirine, une molécule utilisée dans le traitement d'autres maladies telles que le Sida ou l'hépatite C.

Mais cet antiviral à large spectre contre les virus à ARN a des limites. Il doit être administré très tôt après l’infection, alors que l’implication du virus Lassa n’est souvent envisagée que plusieurs jours après l’apparition des symptômes.

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