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"Notre dopage, c'était la passion" répond Saint-André

Philippe Saint-André, le manager du XV de France.[AFP/Archives]

Le sélectionneur de l’équipe de France de rugby Philippe Saint-André a répondu mercredi aux accusations de dopage formulées par un ancien médecin du XV de France.

 

Mardi, le site de L’Express a publié  plusieurs extraits d’un livre écrit par le journaliste Pierre Ballester, intitulé "Rugby à charges, l’enquête choc" fondé sur des entretiens avec Jacques Mombet, médecin du XV de France entre 1975 et 1995.

Dans cet ouvrage, ce dernier révèle que la prise d’amphétamines aurait alors été une pratique courante dans les vestiaires du monde entier et notamment dans celui de l’équipe de France.

"Comme c’était généralisé, je l’ai vu également en Equipe de France, affirme le docteur. Ils avaient chacun leur pilule devant leur assiette lors du repas d’avant-match. C’était comme ça à tous les matches."

 

France-Nouvelle-Zélande comme exemple

Le médecin prend pour exemple la rencontre remportée 16-3 face aux All Blacks le 15 novembre 1986 à Nantes. Une victoire qui tranchait nettement avec la prestation accomplie par les joueurs du XV de France une semaine plus tôt à Nantes, quand les Français avaient été balayés 17-9.

"Les Blacks se sont rendu compte que leurs adversaires (…) étaient chargés. Ils ont alors porté discrètement l’affaire devant le Board qui a averti le ministère des Sports, lequel a mis au courant la fédération. Je crois que c’est ensuite que l’interdiction des amphétamines a été activée dans le rugby", ajoute-t-il dans l'un des extraits dévoilés par l'Express.

 

Faire couiner l'Anglais

Mercredi, le sélectionneur de l’équipe de France Philippe Saint-André a réagi à ces attaques. En conférence de presse à Marcoussis pour l’annonce de la composition d’équipe pour France – Pays de Galles (match du tournoi des 6 Nations ndlr.), l’ancien capitaine des Bleus a affirmé que "notre dopage, c’était la passion, l’envie de jouer."

Affirmant qu’il lui arrivait à l’époque de prendre seulement "deux expressos avant de jouer", il a expliqué que "l’adrénaline ensuite c’était l’envie de jouer, (…), de combattre, de mettre un tampon à un Anglais pour le faire couiner"

 

Match capital

Toujours est-il qu’il faudra ne plus penser à cet épisode avant samedi. Ses hommes vont devoir se remettre à l’endroit face aux Pays de Galles, après avoir chuté il y a une semaine en Irlande. Début du match à 18h sur France 2.

 

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