La première Pélagie est une jeune chrétienne d’Antioche âgée de 15 ans qui, en 302, au début de la persécution de Dioclétien, est visée. Les policiers frappent à sa porte. Elle sait qu’elle va être abusée. Elle monte sur le toit et se jette dans le vide.
Elle meurt, ayant préféré cette fin plutôt que d’être violée. La deuxième, appelée Pélagie de Jérusalem, est une courtisane qui vit à Antioche au temps de Jean Chrysostome. «Je me souviens, dit-il dans sa LXe homélie sur l’Evangile de saint Matthieu, que lorsque j’étais jeune, elle paraissait sur le théâtre avec un grand éclat et que l’on ne parlait que d’elle… On sait combien de familles elle a ruinées et combien de jeunes hommes elle a surpris.»
Et voilà qu’un jour elle se convertit. Elle fait pénitence, se fait baptiser et vit au milieu de vierges pieuses et austères. Ses reliques auraient été rapportées à Jouarre, en Seine-et-Marne. Elle est la patronne des comédiens.
Pensée spirituelle :
«La perte d’une certaine pudeur comme la perte de la pureté sont les causes profondes de la décadence du monde.» (Mère Teresa)
Courte prière :
«Très sainte Vierge, obtenez-moi une grande pureté du cœur, du corps et de l’esprit.»
Éphéméride du 8 octobre :
En 1908, au Québec, ouverture de la première école d’enseignement supérieur pour filles de langue française par la Congrégation de Notre-Dame pour l’éducation des filles, fondée en terre iroquoise en 1658 par Marguerite Bourgeoys (et approuvée par Louis XIV en 1671 et par l’évêque de Québec en 1676).
Cette école, affiliée à l’université Laval, prendra le nom de la fondatrice en 1926 et détiendra, durant vingt-cinq ans, l’exclusivité de l’enseignement supérieur pour filles au Canada. Elle propose aux jeunes filles les quatre dernières années du cours classique, nécessaires à l’obtention du baccalauréat. Marguerite Bourgeoys a été canonisée en 1982.