Comment devenir saint quand on a un caractère fort ? Wilfried a le sang chaud et les réactions vives.
Quand on regarde la vie de ce jeune moine, on se rend compte qu’il est ombrageux. Il découvre Rome où il se sent très à l’aise. De retour en Angleterre, il est nommé par le roi abbé de Ripon dans le Yorkshire. Il veut imposer la règle de saint Benoît aux moines irlandais. Furieux, ces derniers quittent tous le monastère.
Nommé évêque d’York, il passe deux ans à Compiègne où il se fait sacrer, ne voulant pas l’être par un évêque celte. L’archevêque de Canterbury le soutient. Mais, quand plus tard, ce dernier lui propose de partager son diocèse trop étendu, furieux, il demande l’arbitrage du pape. Il l’obtient.
Roi et archevêque l’envoient dans le Sussex en exil. Six ans après, nouveau conflit. Rome devient, une fois de plus son refuge. Wilfried, en vieillissant, démissionne enfin et passe la fin de sa vie à visiter les monastères qu’il a fondés. Il meurt saintement en 709 dans l’un d’eux.
Pensée spirituelle inspirée par la vie de Wilfried :
«À Rome, notre horizon s’élargit dans l’espace et se dilate à travers le temps. Les épreuves ne lui ont pas manqué, mais Rome a survécu.» (Paul Poupard)
Courte prière d’un évêque anglais :
«Ne permets pas que je me fasse trop de soucis pour cette chose encombrante que j’appelle MOI.» (S. Thomas More)
Ephéméride du 12 octobre :
En 1492, Christophe Colomb débarque dans l’île de San Salvador, dans l’archipel des Bahamas. Ce grand navigateur originaire de Gênes, au service des rois catholiques d’Espagne, a 59 ans quand il aborde les côtes de cette île. Il la nomme San Salvador, Saint-Sauveur, en action de grâce pour le Christ qui l’a conduit à bon port.
Christophe Colomb est un homme «de grande foi, profondément attaché à ses convictions, pénétré de religiosité, acharné à défendre et à exalter le christianisme partout», écrit-on de lui.