Illumination d’artiste ? Toujours est-il que notre Estelle ne sort de sa discrète dévotion que par la volonté de Frédéric Mistral (né le 8 septembre 1830, décédé le 25 mars 1914), en 1854.
Mais pourquoi ce défenseur de la Provence prend-il pour son école poétique provençale (la Félibrige) une sainte des Charentes ? Ce serait à cause de son nom, qui signifie "étoile". Fille d’un officier romain, Estelle est convertie par Eutrope, premier évêque de Saintes. Une fois baptisée, elle se met au service de ce saint prélat et devient sa collaboratrice. L’affaire ne plaît pas au père. Pour simplifier l’affaire, il fait assassiner l’évêque. D’un coup de hache, il lui fend le crâne. Estelle vient ensevelir le corps d’Eutrope. Fou de rage, son père envoie sa garde pour qu’Estelle subisse le même sort que son évêque. C’était au IIIe siècle.
Pensée spirituelle de Frédéric Mistral :
"Perdre la foi de son enfance est un vrai malheur, car il n’y a rien sur Terre qui puisse relever l’homme qui, pour horizon, n’a plus que le tombeau."
Courte prière tirée d’une œuvre de Frédéric Mistral :
"Seigneur, nous sommes tes enfants prodigues, mais nous sommes tes vieux chrétiens…"
Ephéméride du 11 mai :
En 1931, moins d’un mois après la proclamation de la IIe République espagnole, commence une persécution religieuse effroyable. La coalition républicaine affirmait : "Catholiques, notre programme est la liberté religieuse." La noblesse et l’enseignement religieux sont abolis. Les terres de l’Eglise et de la noblesse sont confisquées. "C’est une question de salubrité publique", s’écriera le président du Conseil, tandis que le syndicaliste Caballero déclare : "L’heure des règlements de comptes est arrivée. Tous les prêtres, tous les religieux devront être fusillés." Résultat : 1 000 000 de morts et un pays ruiné.