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Christian Estrosi : "un plan pour les jeunes"

A trois mois du premier tour de scrutin, Christian Estrosi, candidat Les Républicains aux régionales en PACA, a fait sa rentrée politique samedi à Fréjus et souhaite impliquer les jeunes dans son projet.

 

Un marathon jusqu’en décembre prochain. Le député-maire de Nice va mener sa campagne tambour battant pour convaincre les électeurs dans les six départements de Provence-Alpes-Côte d‘Azur. Pour prendre la tête de la région, actuellement aux mains du PS, et convoitée par le FN, Christian Estrosi formule des propositions ambitieuses. Au cœur de son projet : redonner de l’espoir aux jeunes et agir pour la sécurité des administrés.

 

Vous avez rencontré des jeunes samedi à Fréjus. Pourquoi avoir voulu les associer à votre projet ?

Je veux sortir de la morosité ambiante. Mon rôle, c’est de les propulser dans le monde de demain. Leur permettre d’avoir toutes les armes pour réussir. Je leur avais donc donné carte blanche. Ils ont travaillé sur les sujets de l’éducation, de la formation, de l’apprentissage. Mais j’ai aussi souhaité qu’ils fassent des propositions sur toutes les thématiques de la région. Les jeunes ont un regard neuf sur la société de demain. Mieux que les autres ils saisissent les enjeux auxquels ils seront confrontés. Je leur fais confiance.

 

Que ressort-il des propositions qu’ils vous ont remises samedi ?

Leurs attentes sont immenses car ils ont été abandonnés par la gauche régionale. Il suffit de prendre le thème de l’apprentissage. En dix-huit ans, pas un apprenti de plus ! En six ans, 130 000 emplois ont été détruits en Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’état de nos lycées s’est considérablement dégradé. Ils ont fait des propositions de grande qualité. Il y aura donc dans mon projet un plan pour les jeunes.

 

Quelles seront ses grandes lignes ?

Sans dévoiler mon programme avant l’heure, il y aura trois mesures fortes. Tout d’abord, je veux mettre en place les transports à 1 euro par mois dans toute la région pour les jeunes de 16 à 26 ans. Les socialistes ont instauré un dispositif, la carte ZOU, qui est limité aux seuls TER. C’est inefficace et restrictif. Moi, je propose que l’on s’adapte aux besoins des jeunes en leur remboursant leur abonnement transports. Il faut individualiser notre offre. Je veux également mettre en place des prêts à taux 0 pour ceux qui veulent devenir propriétaires pour la première fois et les étudiants qui n’ont pas les moyens de financer leurs études. Enfin, nous rembourserons une partie de leur mutuelle. Trop de jeunes doivent renoncer aux soins faute de moyens. C’est insupportable ! Une société qui ne prend pas soin de sa jeunesse est une société malade.

 

Les lycées sont une compétence des régions. Que dites-vous aux lycéens en cette rentrée 2015 ?

La majorité sortante a promis des lycées qui ne sont toujours pas construits et ceux qui existent sont à l’abandon. Je vais y remédier. Les élèves et leurs familles n’auront plus peur de se faire agresser à la sortie du lycée ou dans les transports, puisque nous allons généraliser la vidéoprotection. Nous créerons une bourse régionale au mérite car M. Hollande l’a supprimée. Je veux aussi instaurer une cérémonie de remise des diplômes du bac pour que les bacheliers se sentent valorisés.

 

Que vous inspire l’afflux massif et continu des candidats à l’exil sur le continent européen ?

Au sujet de la situation des migrants, il faut éviter les idées simplistes, car c’est le défi de l’Europe pour le siècle à venir. On ne peut pas se permettre d’être dans l’inaction comme le gouvernement socialiste de Manuel Valls, mais on ne doit pas non plus avoir un fil de fer barbelé pour seule pensée politique, comme au Front national. Je considère que nous devons accueillir les réfugiés qui fuient la guerre mais nous devons faire comprendre aux migrants économiques que nous n’avons pas les moyens de les accueillir. Il faut s’attaquer aux passeurs qui sont des criminels et traiter les causes de l’afflux des migrants.

 

La France est très exposée en matière de terrorisme. Comment faire face à la menace jihadiste ?

Je propose de mettre un bracelet électronique à tout individu identifié comme étant une menace pour maîtriser au mieux ses faits et gestes. Le gouvernement nous explique à chaque attentat que le terroriste était surveillé, mais ne fait rien pour les neutraliser.

 

 

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