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Xavier Bertrand, le "séguiniste", veut un "électrochoc" à l'UMP

L'ancien ministre et maire de Saint-Quentin Xavier Bertrand participe à un débat au congrès des maires de France, le 21 novembre 2013 à Paris  [Jacques Demarthon / AFP/Archives] L'ancien ministre et maire de Saint-Quentin Xavier Bertrand participe à un débat au congrès des maires de France, le 21 novembre 2013 à Paris [Jacques Demarthon / AFP/Archives]

L'ancien ministre Xavier Bertrand, qui se définit comme "séguiniste" et estime que la droite "n'a aucune chance de réformer si ce n'est pas dans la justice", plaide, dans un entretien accordé jeudi à Libération, pour un "électrochoc", un "congrès refondateur" à l'UMP.

"L'élection d'un nouveau président de l'UMP, quel qu'il soit, ne suffit pas. Si l'on veut que les Français nous fassent à nouveau confiance, il faut un électrochoc. Douze ans après la création de l'UMP, nous avons besoin d'un congrès fondateur ou refondateur", a déclaré M. Bertrand au journal.

"Notre mouvement est trop parisien, trop vertical, pas assez démocratique. Je souhaite un mouvement décentralisé, qui s'approprie les réseaux sociaux, qui en finit avec les parachutages et les décisions imposées d'en haut. Avec des primaires partout et des adhérents qui retrouvent le pouvoir", a prôné le député-maire de Saint-Quentin (Aisne).

M. Bertrand, d'ores et déjà candidat à la primaire en vue de l'élection présidentielle de 2017, se définit comme "séguiniste". "La droite à laquelle je crois n'est pas dure avec les faibles et les plus fragiles. Et elle n'a aucune chance de réformer si ce n'est pas dans la justice. Le référendum est une garantie pour cela", a-t-il expliqué.

L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy est revenu sur son opposition à un retour de l'ex-chef de l'Etat: "J'étais le porte-parole de Nicolas Sarkozy en 2007. Je le considérais alors comme le seul qui pouvait l'emporter et mener les réformes indispensables. Aujourd'hui, nous sommes dans un temps de reconstruction, nous avons besoin d'y consacrer toute notre énergie. Et non pas à répondre, au gré du calendrier judiciaire, à des questions sur la campagne présidentielle de 2012."

Quant au plafond de la campagne présidentielle, impossible à respecter selon l'ancien dirigeant UMP Jérôme Lavrilleux, il estime qu'"il faudrait au contraire le baisser, symboliquement, pour arrêter cette course au fric. Une estrade plus grande, deux fois plus de drapeaux, cela ne fait pas une élection. Il faut marquer un coup d'arrêt", a affirmé M. Bertrand.

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