L'ancien président Nicolas Sarkozy, qui a été mis en examen dans la nuit pour corruption et trafic d'influence, s'exprimait ce mercredi sur Europe 1 et TF1, dans une interview enregistrée. Retrouvez ses principales déclarations.
L'interview de Nicolas Sarkozy a été enregistrée en fin d'après-midi dans ses bureaux de la rue de Miromesnil. L'entretien a été mené par Jean-Pierre Elkabbach pour Europe 1 et Gilles Bouleau pour TF1.
> Nicolas Sarkozy dénonce une "instrumentalisation de la justice"
- "Dans notre pays, qui est le pays des droits de l'Homme et de l'Etat de droit, il y a des choses qui sont en train d'être organisées. Les Français doivent les connaître et, en leur conscience et en toute liberté, doivent juger de ce qu'il en est", a aussi déclaré l'ancien chef de l'Etat.
- "Tout est fait pour donner de moi une image qui n'est pas conforme à la réalité"
- "Jamais je n'ai commis un acte contraire aux principes républicains ou à l'Etat de droit" et "je n'ai jamais trahi la confiance" des Français.
- "Si j'ai commis des fautes, j'en assumerai toutes les conséquences".
- "Est-il normal que je sois écouté dans mes conversations les plus intimes depuis le mois de septembre de l'année dernière ?"
- "Jamais aucun responsable politique n’a été autant examiné par des magistrats, des policiers"
- "Madame Taubira, garde des Sceaux, sur le plateau de monsieur Bouleau, a été convaincue de mensonge lorsqu’elle a dit : 'je n’ai jamais eu connaissance des écoutes des conversations de monsieur Sarkozy'. Vous avez prouvé qu’elle avait menti"
- "Monsieur Valls a menti lorsqu’il était ministre de l’Intérieur".
> Sur sa garde à vue
- "Il y a eu une volonté de m'humilier" avec le régime de la garde à vue et "des chefs d'accusation grotesques"
- "Ne pouvait-on pas me convoquer pour que je réponde aux questions des juges ?"
> Sur les juges qui l'ont mis en examen
- Nicolas Sarkozy a mis en cause l'impartialité de la juge Claire Thépaut. "Est-il normal qu'on choisisse un magistrat qui appartient au SM ( Syndicat de la magistrature, ndlr) ?"
- "Tout justiciable a le droit à un juge impartial".
- "Je ne suis pas un justiciable au-dessus des lois". "Je ne demande aucun droit particulier, je ne veux aucun avantage".
> Sur l'affaire
- "Mon avocat, Thierry Herzog, m’a demandé si je pouvais me renseigner pour faire une démarche auprès de Monaco. Je n’ai pas fait cette démarche, c’est dans le dossier, c’est prouvé".
- "Où est le trafic d’influence ? Où est la corruption ? Qui a corrompu, et pour quel objet ?"
- "Je vous le dis dans les yeux, je n'ai rien à me reprocher !"
> Sur les comptes de la campagne de 2012 et l'affaire Bygmalion
- "Cette campagne a été vérifiée avec un soin qui n'avait rien d'amical par la Commission des comptes de campagne et par le Conseil Constitutionnel"
- "Ma campagne n'a pas coûté un centime au contribuable"
- "Il n'y a jamais eu de système de double facturation"
> Sur un retour en politique
- Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il dira "fin août, début septembre" s'il est candidat à la présidence de l'UMP
- "La question de savoir si on renonce ne se pose pas pour moi. Parce que vis-à-vis de son pays, on a des devoirs"