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Marine Le Pen : l'avenir du FN, "c'est moi", pas son père

La présidente du Front national Marine Le Pen au siège du parti à Nanterre le 27 mai 2014 [Fred Dufour / AFP/Archives] La présidente du Front national Marine Le Pen au siège du parti à Nanterre le 27 mai 2014 [Fred Dufour / AFP/Archives]

La présidente du Front national, Marine Le Pen, revendique ses différences avec son père Jean-Marie et souligne que "c'est (elle), et non plus lui", qui est "chargée de l'avenir" et des "idées" du parti, dans un entretien à paraître jeudi dans Valeurs actuelles.

 

Les différences entre le président d'honneur du FN et elle "existent, bien évidemment", dit-elle. "La politique s'incarne, or je suis moi-même, je ne suis pas Jean-Marie Le Pen (...) J'ai ma propre personnalité, ma propre perception de l’exercice des responsabilités. Et ma stratégie peut se résumer en une phrase: faire gagner le FN pour faire gagner la France", déclare-t-elle.

"J'ai aujourd’hui le devoir d’accéder au pouvoir avant qu’il ne soit trop tard. C’est-à-dire rapidement. Peut-être même, je le crois possible, dès 2017. Pour cela, je me suis battue, avant même mon élection à la présidence du mouvement" en 2011 "pour que le FN devienne un parti de gouvernement", explique-t-elle.

"Cet objectif, que beaucoup, dont Jean-Marie Le Pen peut-être lui-même, imaginaient inaccessible, est aujourd’hui en passe d’être atteint", affirme la députée européenne.

Si "pendant quarante ans, c’est Jean-Marie Le Pen qui a incarné le Front national" et en reste "une figure centrale", "aujourd’hui c’est moi, et non plus lui, qui suis chargée de son avenir et de celui de ses idées", lâche-t-elle.

"J’ai été sa candidate, soutenue par Jean-Marie Le Pen, lors de la dernière élection présidentielle et je le serai à nouveau en 2017, si les militants me réélisent à leur tête lors de notre congrès de novembre", prévient-elle.

Si son père "est dans une contestation de la ligne politique" actuelle du FN", "il faut alors susciter et soutenir un candidat contre (elle) qui défendrait une autre ligne" au congrès, note-t-elle.

"Ma ligne a été validée par les militants et elle ne saurait être remise en cause jusqu’à cette date (...) D’ici là (...) toute autre attitude serait dévastatrice et donc critiquable", insiste-t-elle.

Revenant sur les bisbilles familiales autour de la "fournée" évoquée par Jean-Marie Le Pen dans sa critique de l'artiste Patrick Bruel, de confession juive, Marine Le Pen estime que, si son père "a toute sa place au FN", "cette mauvaise querelle (...) doit absolument cesser".

La présidence d'honneur dévolue à Jean-Marie Le Pen est un "poste spécialement taillé pour lui" et "il lui revient donc de trouver, désormais sous mon autorité, sa manière de la faire exister", ajoute-t-elle.

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