En direct
A suivre

Européennes: Le PS présente son argumentaire et prône une "nouvelle croissance"

Jean-Christophe Cambadélis (D) et le candidat des socialistes européens à la présidence de la Commission européenne, l'Allemand Martin Schultz, lors du lancement de la campagne socialiste pour les élections européennes du 25 mai, le 17 avril 2014 à Paris [Jacques Demarthon / AFP/Archives] Jean-Christophe Cambadélis (D) et le candidat des socialistes européens à la présidence de la Commission européenne, l'Allemand Martin Schultz, lors du lancement de la campagne socialiste pour les élections européennes du 25 mai, le 17 avril 2014 à Paris [Jacques Demarthon / AFP/Archives]

Jean-Christophe Cambadélis a présenté jeudi devant la presse l'argumentaire du PS pour la campagne pour les élections européennes du 25 mai, prônant de "réorienter l'Europe" pour une "nouvelle croissance".

En 74 réponses à 74 questions, le document passe en revue le bilan de la construction européenne, ainsi que les principales propositions, en particulier dans le domaine économique, mais aussi dans la lutte "contre le dumping social" ou sur l'accord de libre-échange transatlantique (TTIP), négocié actuellement entre l'Union européenne et les Etats-Unis.

Visant à contrer les propositions du Front national, l'argumentaire s'étend en particulier sur la question de l'euro et met en garde contre une sortie de la France de l'euro et "une disparition" de la monnaie unique européenne.

Il s'agirait là d'un "scénario catastrophe" qui aurait "un coût exorbitant", car il "rallumerait la guerre des monnaies européennes", "provoquerait une crise économique majeure" et "le niveau de notre dette... bondirait", souligne le document.

- Une sortie de l'euro aurait un "coût exorbitant" -

L'euro, relève toutefois l'argumentaire, "est surévalué pour les pays d'Europe du Sud (Grèce, Italie, Espagne, Portugal) mais aussi, dans une moindre mesure, pour la France".

"Pour faire baisser le cours de l'euro, poursuit le PS, il faut que la BCE mette en œuvre une politique monétaire plus expansionniste: c'est-à-dire qu'elle crée de la monnaie, à l'exemple de la Banque du Japon, de la FED américaine, ou de la Banque d'Angleterre, pour ne rien dire de la Banque de Chine".

La BCE, poursuit l'argumentaire, "doit se montrer également audacieuse, en matière de politique monétaire, pour faire baisser la parité de l'euro face au dollar".

Pour combattre le dumping social, le PS préconise notamment "un salaire minimum partout en Europe et en tout cas au sein de la zone euro", "une inspection du travail efficace avec la création d'un corps mobile européen" et une "politique d'immigration équitable".

L'important est que les "libertés économiques ne l'emportent pas sur les droits sociaux".

En ce qui concerne le TTIP, l'argumentaire se veut rassurant en soulignant que si le traité "ne convient pas aux Européens, ou même aux seuls Français, ils disposent de trois instances de sécurité pour le rejeter", dont le Parlement européen.

"Les socialistes ne pourront accepter de ratifier un traité qui mettrait en cause les intérêts économiques, stratégiques et le modèle social de la France et de l'Europe", assure le document.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités