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Mélenchon solidaire du "petit patronat qui tire la langue"

Le co-président du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, le 13 novembre 2013 à Pau [Nicolas Tucat / AFP/Archives] Le co-président du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, le 13 novembre 2013 à Pau [Nicolas Tucat / AFP/Archives]

Jean-Luc Mélenchon, interrogé dimanche sur la colère dans le pays dont témoigne la mobilisation contre l'écotaxe, a dénoncé "l'injustice" de l'impôt de manière générale et s'est montré solidaire du "petit patronat qui tire la langue", citant la grogne de l'UPA.

Invité de l'émission "C' Politique" sur France 5, le co-président du Parti de gauche a décrit une société française "en train de se disloquer parce que la manière avec laquelle on lui fait porter la charge est injuste".

"Ce sont les classes moyennes et populaires qui portent tout l'effort", a-t-il enchaîné, "et ça se voit dans la manière dont l'impôt est organisé. (...) Il n'y a que cinq tranches d'impôt (sur le revenu, ndlr) et sur ces cinq tranches-là, vous avez ceux qui produisent, et non pas ceux qui sont dans les très grandes entreprises, (...) pas les très gros salaires parce qu'ils paient moins que les autres".

Et de poursuivre: "Même dans le patronat vous avez un clivage terrible entre les kékés du Medef qui sont des grands seigneurs gorgés d'argent, et le petit patronat qui, lui, tire la langue".

"C'est pas par hasard que vous avez l'UPA (l’organisation patronale des artisans et commerçants) qui elle aussi se met en mouvement contre l'augmentation de la TVA (...)", ces patrons là "voient bien que la ponction qui va être faite sur le pouvoir d'achat des gens (...), c'est des clients en moins pour eux".

Et vous leur parlez à eux? "Pas pour les flatter, pour leur dire +essayons de voir les objectifs de l'avant+", a répondu le responsable du Front de gauche. "Il faut des lignes de l'avant, de développement du pays". "Faisons la mutation, ça veut dire que des milliards doivent être investis pour changer les process de production", a-t-il ajouté.

L'UPA, qui est une des trois grandes organisations patronales de France avec le Medef et la CGPME, a lancé le 13 novembre une mobilisation nationale -par le biais notamment d'une pétition en ligne- contre le poids grandissant des prélèvements obligatoires.

Vendredi, M. Mélenchon a demandé à rencontrer les présidents de trois fédérations professionnelles, la CGAD (confédération générale de l'alimentation au détail), la CAPEB (confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment) et la CNAMS (Confédération nationale de l'artisanat, des métiers et des services), au sujet de la hausse de la TVA, selon un courrier transmis à l'AFP.

 

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