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Copé invité de l'émission "Des paroles et des actes"

Jean-François Copé, le 18 septembre 2013 à Tournefeuille [ / AFP/Archives] Jean-François Copé, le 18 septembre 2013 à Tournefeuille [ / AFP/Archives]

Jean-François Copé, qui est jeudi soir l'invité de l'émission de France 2 "Des paroles et des actes", jouera la carte du "rassembleur" de l'UMP, au moment où son parti est de nouveau bousculé par les déclarations de François Fillon défiant Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2017.

"C'est une émission très importante pour moi. J'ai rendez-vous avec les Français pour leur dire qu'il y a un autre chemin pour la France", affirme le président de l'UMP, qui sera confronté au cours de cette émission à Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement.

A trois jours du second tour de la cantonale de Brignoles (Var) avec un match FN/UMP qui fait figure de test national, Jean-François Copé développera le "projet d'alternance" qu'il décline à chacun de ses nombreux déplacements en province, pour soutenir les candidats aux élections municipales.

Contrairement à M. Fillon, dont la stratégie est clairement tournée vers 2017 et qui vient de se déclarer "de facto en compétition avec Nicolas Sarkozy", en s'estimant le mieux placé pour représenter son camp à l'élection présidentielle, le patron de l'UMP répète qu'"avant de penser à 2017, il faut gagner 2014".

Son objectif prioritaire: "atténuer les dégâts de la politique socialiste" dans le plus grand nombre de villes possibles.

Revendiquant de parler "sans tabou" au nom d'une "droite décomplexée", cet énarque auteur il y a quelques années d'un ouvrage intitulé "Promis, j'arrête la langue de bois", évoquera les grandes réformes à mettre en place "par ordonnances" pour sortir le pays de la nasse: fin des 35 heures, de l'assistanat, de la fiscalité "oppressante", dégressivité des allocations chômage, retraite à 65 ans, immigration "choisie et pas subie", réduction du nombre de fonctionnaires, allègement de la bureaucratie...

Il profitera également de l'opportunité offerte par la chaîne publique pour tenter de rehausser son image auprès de Français guère tendres avec lui, si l'on en croit les enquêtes d'opinion.

"C'est vrai qu'au niveau des sondages, j'ai les pieds dans le gaz de schiste", plaisante-t-il. Selon un sondage Ifop réalisé il y a trois semaines, seuls 2% des sympathisants UMP le voudraient comme candidat à la présidentielle, quand Nicolas Sarkozy (62%) reste, plus que jamais après son non-lieu dans l'affaire Bettencourt, le héros de son camp.

"Pas de politique politicienne"

Le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne), qui a ravi cette ville à la gauche en 1995 et s'y est fait depuis facilement réélire, -même si en 2012 les Meldois ont majoritairement voté pour François Hollande-, présentera également son dernier ouvrage, "La bataille de la Marne" (éditions Tallandier).

"Je suis imprégné à titre personnel par l'histoire de France et le devoir de mémoire", dit ce fils d'un couple juif, de Roumanie côté paternel, d'Algérie côté maternel. "Cela a structuré le choix que j'ai fait de m'engager pour la France". A Meaux, il a créé un musée entièrement dédié à la Première Guerre mondiale.

Depuis longtemps déjà, M. Copé ne dit plus qu'il veut être candidat en 2017. La première fois qu'il en avait parlé, c'était à l'été 2007. Pragmatique, il répète depuis des mois qu'il soutiendrait Nicolas Sarkozy "quoi qu'il décide" en 2017.

Jean-François Copé (haut) et François Fillon à l'Assemblée nationale, le 4 décembre 2012 [Bertrand Guay / AFP/Archives]
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Jean-François Copé (haut) et François Fillon à l'Assemblée nationale, le 4 décembre 2012
 

Lundi, après l'annonce du non-lieu au bénéfice de l'ancien président, les deux hommes s'étaient "longuement" parlé au téléphone et M. Sarkozy avait remercié nommément M. Copé dans un message posté sur sa page Facebook.

Si Nicolas Sarkozy peut désormais envisager plus sereinement de revenir, le patron de l'UMP peut, lui, penser à Matignon en cas de réélection de l'ancien locataire de l'Elysée. Et si l'ex chef de l'Etat décidait de ne pas revenir, être lui-même candidat à la primaire, en 2016, quitte à affronter François Fillon encore plus durement que l'hiver dernier quand les deux hommes briguaient la présidence du parti.

Mais de tout cela, M. Copé ne devrait souffler mot. "Jeudi, je ne ferai pas de politique politicienne", a-t-il promis.

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