Jean-François Copé a vu mercredi dans le bug de SFR faussant les données du chômage "une bombe à retardement", à même de "plomber" la communication de François Hollande, ont indiqué des participants au BP de l'UMP.
Selon plusieurs des membres du parti d'opposition présents à ce bureau politique, le président de l'UMP leur a lancé : "Cette affaire SFR, les faux chiffres du chômage, c'est une bombe à retardement."
Lundi, cinq jours après la publication de chiffres spectaculaires pour le mois d'août (-50.000 chômeurs en catégorie A, sans aucune activité, du jamais vu depuis 13 ans), Pôle emploi a révélé qu'un bug chez SFR a largement faussé les données. En réalité, la baisse serait "comprise entre 22.000 et 29.000".
Cela "va plomber tout la communication de fin d'année de François Hollande", a assuré le député-maire de Meaux.
"Ce n'est plus possible" que le chef de l’État, qui s'est engagé à une inversion de la courbe du chômage fin 2013 "triomphe à la fin de cette année", a prédit M. Copé.
"Nous avons maintenant tous les arguments pour dire : est-ce que vous croyez franchement qu'on peut se moquer des Français?" selon M. Copé.
"Nous devons continuer jusqu'à la fin de l'année à dire que François Hollande a été si souvent pris en flagrant délit de mensonge sur la sécurité, les impôts ou le chômage, qu'il n'y a pas un Français qui croie en sa sincérité", a dit le responsable d'opposition. "Il n'y a pas un Français qui croie que l'objectif sera atteint."