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Sauvadet : "un chèque ne suffit pas à améliorer l'Education"

François Sauvadet (g), le 26 mars 2013 en discussion avec Jean-Louis Borloo à l'Assemblée nationale [Eric Feferberg / AFP/Archives] François Sauvadet (g), le 26 mars 2013 en discussion avec Jean-Louis Borloo à l'Assemblée nationale [Eric Feferberg / AFP/Archives]

L'ancien ministre de la Fonction publique, François Sauvadet (UDI), a salué mercredi la position de la Cour des comptes sur la gestion des enseignants qui, a-t-il dit, "confirme qu'un chèque ne suffit pas à améliorer notre système éducatif".

Dans un rapport intitulé "Gérer les enseignants autrement", la cour des comptes estime que "le problème n'est pas celui du nombre d'enseignants ou d'une insuffisance des moyens" budgétaires, expliquant que la suppression de 80.000 postes sous Sarkozy ou la création prévue de 60.000 postes sous Hollande "sont vaines si elles se font à règles de gestion inchangées".

"La Cour des comptes dit clairement que la solution à une amélioration de notre service public de l'Education ne réside pas dans une hausse de la dépense publique", approuve dans un communiqué le député de la Côte-d'Or pour qui "recruter 60.000 personnes supplémentaires alors que le nombre d'élèves diminue est un choix aussi idéologique que contreproductif qui sera lourd de conséquences".

"Pour compenser cette promesse de campagne électoraliste, c'est le pouvoir d'achat de l'ensemble des agents publics qui est sacrifié sur l'autel du clientélisme: gel du point d'indice, coupes brutales dans les ministères +non prioritaires+ aux yeux du gouvernement", dénonce le responsable centriste pour qui, a contrario, "le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux permettait hier de revaloriser la carrière des agents".

"Faire croire que l'on résoudra les difficultés de l'Education nationale par le seul renforcement de ses effectifs, c'est à la fois catastrophique en matière de gestion de la dette publique et une façon d'occulter les vrais problèmes auxquels il faudrait s'attaquer", fait-il valoir.

"Nos enfants et nos jeunes ont besoin d'un cap pour le futur et d'un système éducatif efficace et cohérent qui incarne un pays en marche. Le président de la République, qui avait fait de la jeunesse sa priorité, doit comprendre qu'il ne suffit pas de signer un chèque à nos jeunes pour leur permettre de croire à nouveau en l'avenir", a-t-il conclu.

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