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Parisot estime que la proposition de loi sur les sites rentables est "une aberration"

La présidente du Medef, Laurence Parisot à l'Elysée, le 29 avril 2013 à Paris [Bertrand Langlois / AFP] La présidente du Medef, Laurence Parisot à l'Elysée, le 29 avril 2013 à Paris [Bertrand Langlois / AFP]

La présidente du Medef, Laurence Parisot, a estimé mardi que la proposition de loi sur la reprise des sites rentables déposée par les députés PS à l'Assemblée nationale était "une aberration" et démontrait "une méconnaissance des mécanismes de l'entreprise et de l'économie".

"C'est une aberration, c'est très troublant, très décourageant, c'est ne pas comprendre ce qu'est la destruction créatrice, le fonctionnement de l'économie", a-t-elle déclaré dans Le talk Orange-Le Figaro.

Pour elle, il s'agit d'"une méconnaissance des mécanismes de l'entreprise et de l'économie". Céder un site, "souvent, ce sont des choix qui sont dictés par les clients, ce ne sont pas les actionnaires qui ont tout à coup une lubie", a-t-elle certifié.

Elle a critiqué le "pouvoir spécifique" donné au comité d'entreprise "qui pourrait considérer que la démarche de l'entrepreneur, de l'équipe dirigeante, n'est pas très convaincante et qui, du coup, pourrait saisir le tribunal de commerce", celui-ci décidant ensuite ou non de sanctions.

Evoquant un texte "plutôt soutenu par le gouvernement", elle parle de "quelque chose de contraire à l'esprit d'entreprise".

Or, a observé la patronne des patrons, "ce qui est très ambigu, très paradoxal, très contradictoire et en définitive très malheureux, c'est qu'un signe encourageant est donné un jour à l'égard des entrepreneurs et dès le lendemain, un signe décourageant est donné à l'égard de l'entreprise de manière générale".

Elle faisait référence aux mesures annoncées la veille par le président François Hollande pour favoriser l'entrepreneuriat.

Mme Parisot a cependant donné un satisfecit au président sur la réforme de la fiscalité des plus-values de cessions d'actions, évoquant "un dispositif globalement satisfaisant, même si on aurait préféré quelque chose de plus simple".

Cette réforme prévoit l'alignement de la fiscalité sur les plus-values, réalisées lorsqu'on vend une société ou des parts de société, sur le barème de l'impôt sur le revenu mais avec un système d'abattements, allant jusqu'à 85%, pour favoriser notamment la création d'entreprise.

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