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Rythmes scolaires : Lyon "attend 2014" pour sa mise en oeuvre

Le maire de Lyon Gérard Collomb le 7 novembre 2012 à Matignon à Paris Le maire de Lyon Gérard Collomb le 7 novembre 2012 à Matignon à Paris [Pierre Verdy / AFP/Archives]

Le sénateur-maire PS de Lyon, Gérard Collomb, a annoncé mardi "attendre 2014" pour mettre en oeuvre la réforme des rythmes scolaires dans sa ville, soulignant notamment les efforts à déployer pour "construire une convergence" et assurant ne pas se comporter en "mauvais élève" de la réforme.

"Ce n'est pas une volonté de se démarquer" de la ligne socialiste ou des directives du gouvernement, a-t-il affirmé à l'AFP, remarquant que "beaucoup de (ses) collègues se rendent compte des difficultés" à appliquer la réforme dès la prochaine rentrée.

"Plutôt que de rater la réforme en 2013, on veut la réussir en 2014", a-t-il lancé, tout en se disant partisan de la semaine à quatre jours et demi, qui fait "consensus" selon lui. Ce qui fait débat, "ce sont plutôt les modes d'organisation et la difficulté à s'organiser de manière rapide", pointe-t-il, en notant que "dans les villes moyennes le dispositif à mettre en place n'est pas aussi complexe" que dans les grandes communes.

Il faut "du temps pour que les choses puissent se faire de manière efficace" et "on va essayer de construire une convergence", déclare-t-il dans le quotidien régional Le Progrès, soulignant aussi que "le problème financier est extrêmement important".

"Attendre nous permettra de voir ce qui se passe" concernant les aides de la caisse d'allocations familiales, relève M. Collomb, qui chiffre à 5 millions d'euros le coût brut de la réforme la première année à Lyon, à 7 millions la deuxième année et 8 millions la troisième. Les aides de la CAF pourraient réduire ce coût à moins d'un million d'euros par an.

"Le ministère comprend nos difficultés", assure le maire dans le quotidien, en ajoutant que "ce qui compte, c'est d'avoir donné le coup d'envoi d'une réflexion qui dépasse largement celle des rythmes scolaires".

Manifestation contre la réforme des rythmes scolaires le 12 février 2013 à Rennes [Damien Meyer / AFP/Archives]
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Manifestation contre la réforme des rythmes scolaires le 12 février 2013 à Rennes
 

Les collectivités locales ont jusqu'à fin mars pour décider si elles reviennent à la semaine de quatre jours et demi à la rentrée 2013 ou, à titre dérogatoire, à celle de 2014. Deux autres grandes villes socialistes, Paris et Lille, doivent encore donner leur réponse.

Lors de la dernière journée de manifestation contre cette réforme, mardi dernier, le syndicat d'instituteurs SNUipp-FSU avait recensé dans le Rhône "80% de grévistes" et "300 écoles fermées sur 900". La mobilisation avait été forte à Lyon, où une pause allongée le midi est envisagée, jusqu'à 14H30, afin que les cours se terminent à 16H15. Mais "on ouvre toutes les portes possibles, il n'y a pas d'a priori", a précisé M. Collomb à l'AFP.

"Pour mettre en place une réforme, il faut une large adhésion. Sinon, il y a du regret, de l'amertume, de la nostalgie", estime l'édile, qui est candidat à sa propre succession aux municipales de 2014.

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