En direct
A suivre

Droit de vote : Estrosi évoque des étrangers "qui haïssent la France"

L'ancien ministre Christian Estrosi s'adresse à des journalistes, le 19 novembre 2012 à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives] L'ancien ministre Christian Estrosi s'adresse à des journalistes, le 19 novembre 2012 à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives]

Le député-maire UMP de Nice Christian Estrosi a mis en garde mercredi contre la possibilité d'accorder le droit de vote à des étrangers "qui haïssent la France", dans un débat sur Europe 1 face au sénateur Europe Ecologie-Les Verts, Jean-Vincent Placé.

Fustigeant la décision du Premier ministre d'ouvrir des discussions avec l'ensemble des partis politiques sur cette question, Christian Estrosi a considéré que c'était "un débat qui divise considérablement notre pays".

Comme on lui faisait remarquer que l'initiative concernait "des étrangers extra-communautaires habitant en France depuis au moins cinq ans et uniquement pour les élections municipales", il a répondu: "Et c'est ce qui me révolte le plus. Pourquoi? Parce que donner le droit de vote à des personnes qui haïssent la France, qui détestent la laïcité, qui refusent nos lois... Quand vous pensez qu'il y a des ressortissants de pays dont la religion s'impose à toutes les règles, quelles qu'elles soient!".

"Il y a 1,8 million de personnes concernées et vous racontez que tous ces gens-là haïssent la France? C'est lamentable!", lui a opposé Jean-Vincent Placé, dans un débat devenu ensuite très houleux entre les deux hommes.

Peu après, Christian Estrosi a quelque peu corrigé ses propos sur son compte Twitter : "donner systématiquement le droit de vote aux étrangers et même à ceux qui peuvent haïr la France, c'est une véritable folie".

Si un étranger "veut voter dans notre pays, il lui suffit de demander la nationalité française", a-t-il dit aussi sur Europe 1.

De son côté, le FN a vu dans ces déclarations polémiques les "bons gros sabots d'une droite qui s'affirme dès l'instant où elle n'a plus la responsabilité du pouvoir".

"S'époumoner comme le font M. Estrosi et ses amis contre la démarche électoraliste du PS est pour le moins grotesque et déplacé quand on sait que l'ex-majorité UMP a fait entrer chaque année 200.000 étrangers sur le territoire de 2007 à 2012, lesquels seront demain les premiers à bénéficier de cette loi socialiste si elle venait à être adoptée", ajoute le parti d'extrême droite dans un communiqué.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités