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Bernard Debré : "il faut tourner la page Sarkozy"

Le député UMP de Paris Bernard Debré, le 24 janvier 2012 à Paris [Jacques Demarthon / AFP/Archives] Le député UMP de Paris Bernard Debré, le 24 janvier 2012 à Paris [Jacques Demarthon / AFP/Archives]

 

De nombreux fillonistes pensent "qu'il faut tourner la page Sarkozy", a déclaré vendredi le député de Paris Bernard Debré sur Public Sénat, une prise de position aussitôt qualifiée de "faute" par les copéistes, qui interpellent François Fillon.

"Je crois que beaucoup dans (l')équipe (de François Fillon) -j'en fais partie- considèrent qu'il faut tourner la page Sarkozy. On ne peut pas être et avoir été (...) Tout le monde pense que (l'ancien président de la République) Nicolas Sarkozy ne reviendra pas, ceux qui ne le pensent pas l'espèrent, et c'est Copé", a-t-il dit.

M. Debré, qui soutient l'ancien Premier ministre dans son combat pour la présidence de l'UMP face à Jean-François Copé, a jugé que le premier était un "rassembleur" à la "stature de chef d'Etat", alors que M. Copé est selon lui un "agité".

"Jean-François Copé, on le sait parfaitement bien qu'il est agité, tous les jours il y a quelque chose de nouveau, c'était le racisme anti-blanc, c'était le pain au chocolat, c'était le référendum, c'était descendre dans la rue (...) C'est de l'agitation qui permet un calcul politique. Il veut faire croire : (...) +je suis là, je suis là, je suis incontournable, s'il y a une manifestation je serai devant+ (...) il voudrait jouer le Bonaparte au petit pied", a ironisé le médecin.

Ces déclarations de M. Debré ont entraîné de vives réactions dans le camp de Jean-François Copé.

"J'aimerais savoir si François Fillon désavoue ou pas les propos de Bernard Debré !", a déclaré à l'AFP le sénateur de Paris Pierre Charon, en interpellant l'ancien Premier ministre.

"C'est une faute. Ce proche de François Fillon vient vraiment de franchir la ligne jaune par rapport aux attaques vis-à-vis de l'ancien président en exprimant la volonté manifeste de l'envoyer aux oubliettes. Nous ne l'accepterons pas !", a réagi l'ancienne députée Valérie Rosso-Debord en rappelant "la distanciation" de François Fillon, en août dans Le Point, d'avec Nicolas Sarkozy.

"Bernard Debré donne des leçons en parlant de M. Copé comme d'un +agité+. C'est un expert en la matière puisque tout son parcours n'est fait que d'agitation... Ce sont des déclarations totalement inacceptables qui viennent perturber la campagne alors qu'on avait jusqu'à présent une certaine retenue" entre les deux rivaux, a renchéri auprès de l'AFP Jérôme Dubus, secrétaire national de l'UMP et proche lui aussi de M. Copé.

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