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Le sport, bientôt remboursé par la sécu ?

Avec la pratique d'un sport 3 heures par semaine, le risque de mortalité baisse de 30% Avec la pratique d'un sport 3 heures par semaine, le risque de mortalité baisse de 30%[NIGEL TREBLIN / DDP / AFP]

Dans un rapport rendu public cette semaine, l’Académie de médecine préconise la prescription d’activités physiques et sportives par les médecins. Une solution capable de « réduire la consommation de médicaments des Français ».

Tandis que le ministère de la Santé annonçait mi-octobre la mise en place d’une politique publique « Sport – Santé – Bien-être » afin d’ »accroitre le recours aux thérapeutiques non médicamenteuses et de développer la recommandation des activités physiques et sportives par les médecins et les autres professionnels de santé », l’Académie de médecine confirme les bienfaits du sport pour traiter et prévenir les maladies.

« Le sport doit faire partie des prescriptions au cabinet médical au même titre que les antibiotiques, l’aspirine et les antidépresseurs » explique au Figaro le Dr Jacques Bazex, auteur du rapport.

De nombreuses publications ont déjà établi les bienfaits du sport sur la santé physique et mentale. Ainsi, une étude prospective publiée en 2007 et portant sur 250 000 personnes a démontré que la pratique d’un sport d’intensité modérée, au moins trois heures par semaine, peut réduire le risque de mortalité de 30%. Pourtant, dans une étude de l’Inpes, 42% des personnes interrogées ont déclaré mois de dix minutes d’activité dans la semaine précédant l’enquête.

Le rapport constate également que malgré les efforts déployés par certaines mairies et associations françaises, le bilan dans le pays de la pratique des activités physiques et sportives reste décevant.

 

Pour certaines pathologies, le sport pourrait remplacer le traitement médicamenteux.

Réduction de la pression artérielle, sevrage tabagique, prévention du diabète de type 2 et des maladies cardio-vasculaires sont des exemples de pathologies pour lesquelles l’activité physique et sportive peut compléter ou remplacer un traitement médicamenteux.

L’Académie de médecine préconise donc la prescription d’activités physiques à certains patients. « Sur l’ordonnance devra figurer le détail des activités physiques : nature du sport, intensité, durée et fréquence des séances, suivi et contrôles médicaux à observer » détaille-t-elle.

Les coûts de ces nouvelles prescriptions devraient être rapidement compensés par une amélioration de l’état de santé des patients promet l’Académie. Par exemple, la Sécurité sociale pourrait économiser 56,2 millions d’euros en finançant 150 euros d’activités physiques adaptée à 10% des patients souffrant de diabète, cancer ou d’insuffisance respiratoire , selon l’Imaps, société liée à la mutualité française.  

L’Académie de Médecine encourage les pouvoirs publics à mettre en œuvre un programme d’éducation pour faire du sport une habitude de vie dès le plus jeune âge, ainsi qu’une sensibilisation des médecins à l’effet thérapeutique et préventif de l’activité physique. 

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