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Pécresse : "Pour soutenir l’emploi, la région est la dernière"

Valérie Pécresse, présidente du groupe UMP au conseil régional d'Ile-de-France Valérie Pécresse, présidente du groupe UMP au conseil régional d'Ile-de-France[THIERRY ZOCCOLAN / AFP]

Sur fond de crise liée à l’avenir du site PSA d’Aulnay-sous-Bois (93), s’ouvrira ce jeudi la réunion du conseil régional. La chef de l’opposition, Valérie Pécresse (UMP), estime que les fonds investis par la région ne sont pas suffisants pour soutenir l’emploi. 

Elle entend proposer une série de solutions pour aider notamment les PME et l'apprentissage.

Selon vous le PS à la tête du Conseil régional doit faire des efforts pour soutenir l’emploi…
Valérie Pécresse : Je dénonce la passivité de la gauche sur la question de l’emploi. L’Ile-de-France est la dernière de la classe en matière de développement économique, alors que c’est la compétence principale des régions. Elle y consacre moins de 5% de son budget, soit 19 euros par habitant... contre 46 euros en Aquitaine. Alors que la Région s’apprête à financer la création de salles de shoot, elle ne présentera, lors de la séance de jeudi, aucune mesure en faveur des salariés et de l’emploi.

 
Avez-vous des solutions à proposer ?
Oui, contrairement à la gauche, nous proposons des mesures concrètes. En 2010, Jean-Paul Huchon avait promis de créer un fonds de 60 millions d’euros pour aider les PME en difficulté. Ce fonds n’a jamais été créé. Sur les  800 000 PME en Ile-de-France, seules deux ont été sauvées en 2012. C’est pourquoi nous voulons créer ce fonds de sauvegarde et le doter immédiatement de 10 millions d’euros. Ensuite, nous proposons de doubler le budget des « actions en faveur de l’emploi » (aujourd’hui de 2,2 millions d’euros annuels). Alors que la région réduit les aides aux apprentis (- 60% pour les CAP et BEP), nous proposons au contraire de les revaloriser. Il faut aussi simplifier les aides aux entreprises avec la mise en place d’un guichet unique, il y a actuellement beaucoup trop d’interlocuteurs. Enfin, il faut réviser les règles des marchés publics pour favoriser les entreprises qui travaillent en France et en Union Européenne.

 
Concernant l’avenir du site PSA d’Aulnay-sous-Bois, la région aurait-elle dû intervenir ?
Oui, mais à cause des Verts la région n’a jamais voulu soutenir la filière automobile. Contrairement à la Gauche et aux Verts nous n’opposons pas les transports en commun à la voiture. Ce secteur emploie 140 000 personnes, c’est pourquoi je propose la mise en place immédiate d’une cellule de reclassement régionale et un plan de soutien à l’automobile francilienne.

 
Comptez-vous entrer en lice pour les élections municipales à Paris en 2014 ?
Non. Elue de grande couronne, mon combat c’est celui de la région. Avec François Fillon, nous voulons une primaire ouverte à Paris. 

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