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Communautarisme blanc: Marine Le Pen déboutée face à Patrick Lozès

La présidente du FN Marine Le Pen a été déboutée mardi de son action en diffamation contre le fondateur du Cran (Conseil représentatif des associations noires) Patrick Lozès, qui l'avait qualifiée de "première communautariste de France" prônant la défense des blancs. [AFP] La présidente du FN Marine Le Pen a été déboutée mardi de son action en diffamation contre le fondateur du Cran (Conseil représentatif des associations noires) Patrick Lozès, qui l'avait qualifiée de "première communautariste de France" prônant la défense des blancs. [AFP]

La présidente du FN Marine Le Pen a été déboutée mardi de son action en diffamation contre le fondateur du Cran (Conseil représentatif des associations noires) Patrick Lozès, qui l'avait qualifiée de "première communautariste de France" prônant la défense des blancs.

Le 21 février 2011, M. Lozès avait réagi sur le site internet du Cran, qu'il présidait à l'époque, à une prestation de Mme Le Pen la veille dans une émission radio-télévisée. Il rappelait que la présidente du FN avait accusé le président Sarkozy de lui avoir confié "une mission pour faire la promotion du communautarisme".

"Pour le Cran, Marine Le Pen est la première communautariste de France, prônant une défense de la +communauté blanche+ de France qui serait menacée par les Français de la diversité - et en particulier par les Français musulmans", avait répondu M. Lozès.

S'estimant diffamée Mme Le Pen a poursuivi ces derniers propos.

Dans son jugement, consulté par l'AFP, la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris a estimé que ces propos "sont attentatoires" à l'"honneur et la "considération" de Mme Le Pen "en ce qu'ils lui prêtent des agissements contraires tant à la morale publique qu'à la loi pénale".

Toutefois, ils s'inscrivaient dans un "débat politique", "chacun accusant l'autre de promouvoir le communautarisme", les magistrats soulignant que les propos de M. Lozès répliquaient à ceux tenus la veille par Mme Le Pen.

Si cet échange peut apparaître blessant et mensonger à chacun, les propos poursuivis "ne dépassent pas les limites autorisées par la libre expression de la polémique politique et du débat démocratique opposant des adversaires et s'exerçant dans des conditions où la vivacité du ton et l'excès des termes peuvent être réciproquement admis", a jugé le tribunal.

Après le délibéré, M. Lozès s'est réjoui de ce "camouflet" à son adversaire, qui marque "un coup d'arrêt à sa stratégie de dédiabolisation". "C'est une victoire pour tous ceux qui se battent pour montrer le vrai visage du FN", a-t-il dit.

Le tribunal dit "vous avez raison, mais vous avez tort", a quant à lui estimé Me Wallerand de Saint-Just, conseil de Marine Le Pen, qui va faire appel. "Elle ne peut pas laisser passer ça", "c'est quasiment une accusation de racisme", a-t-il dit.

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