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Bompard : un troisième élu d'extrême droite à l'Assemblée

S'il n'appartient pas au Front National, Jacques Bompard sera le troisième élu d'extrême droite à l'Assemblée. [PASCAL GUYOT / AFP]

Les victoires de Gilbert Collard et de Marion Maréchal – Le Pen, qui signent le retour du Front National à l’Assemblée, feraient presque oublier qu’un troisième candidat d’extrême droite a été élu.

Jacques Bompard, 69 ans, a remporté la 4e circonscription du Vaucluse, où il exerçait déjà les fonctions de maire d’Orange. Sous les couleurs de la Ligue du Sud, il a obtenu 58,77% des voix face au socialiste Pierre Meffre.

Un ancien du FN

Jacques Bompard avait déjà siégé à l’hémicycle : il avait été élu sous les couleurs du Front national de 1986 à 1988, profitant alors de l’introduction de la proportionnelle. Mais il n’en savourait pas moins sa victoire. Celle-ci sonne en effet comme une revanche personnelle pour celui qui fut l’un des cofondateurs du Front National, en 1972, avant d’en être exclu en 2005 en raison de ses rapports orageux avec la famille Le Pen. Bompard a toutefois entrepris depuis un rapprochement avec son ancienne famille lors de la campagne, et il pourrait travailler avec les deux élus FN à l’Assemblée. 

Un long parcours au sein de l’extrême droite

Le nouvel élu a effectué un long parcours au sein de l’extrême droite française. Après avoir milité en faveur de l’Algérie française, il s’engage au sein de la Fnef (Fédération nationale des étudiants de France, pro-Algérie française) au début des années 60. Il passera ensuite par le mouvement Occident (où il côtoie Gérard Longuet et Patrick Devedjian), les comités Tixier-Vignancour, puis Ordre nouveau. Et après avoir quitté le Front National, il a effectué un bref passage par le Mouvement pour la France (MPF) de Phillipe de Villiers. Sa deuxième élection à l’Assemblée national apparaît ainsi pour lui comme un aboutissement. 

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