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Nicolas Sarkozy assume son échec

Nicolas Sarkozy à la Mutualité le 6 mai 2012.[ERIC FEFERBERG / AFP]

«Je porte toute la responsabilité de cette défaite. Je ne suis pas un homme qui n’assume pas ses responsabilités». Hier soir, lors d’un bref discours devant ses partisans, peu après 20h à la Mutualité, à Paris, Nicolas Sarkozy ne s’est pas dérobé. Face à une foule qui laissait cours à sa déception et qui huait toute mention de l’adversaire socialiste, le candidat de l’UMP s’est voulu rassembleur et bon perdant : «François Hollande est président et doit être respecté», a-t-il concédé. Nicolas Sarkozy est en revanche resté flou sur son avenir personnel, mais assure que «jamais il ne se représentera à la présidentielle». «Après cinq ans comme chef de l’Etat, a-t-il assuré, je serai un Français parmi les Français.»

Il a également déclaré qu’il ne «mènerait pas la bataille des législatives» au mois de juin prochain. Dans la salle, malgré tout, les militants, certains en pleurs, voulaient croire en une suite et criaient en chœur : «Nicolas Sarkozy en 2017.» 

Crise et anti-sarkozysme

Avant même l’annonce des résultats, les militants de la majorité ne donnaient pas cher de leurs chances de gagner. Mauvais sondages obli­ge, la résignation était de mise chez la plupart d’entre eux. Et les premiers regrets ont fait leur apparition. Alexandre, la vingtaine, aurait ainsi souhaité un candidat «plus frontal» lors du débat entre les deux tours.

Pour le moment, les cadres de l’UMP font bloc derrière leur candidat malheureux. Pas de critique sur la droitisation de la campagne après le premier tour. «J’ai soutenu un projet, je ne le regrette pas», a assuré Jean-Marie Bockel, ancien ministre d’ouverture issu du PS.

Pour expliquer la défaite, l’UMP préfère pointer l’anti-sarkozysme et la conjoncture économi­que. Valérie Rosso-Debord, secrétaire nationale de l’UMP, assure que «la crise et la chasse à l’homme lancée contre Nicolas Sarkozy sont les principales raisons de sa défaite». Guillaume Peltier, autre cadre du parti, voit dans ce score «la preuve que le peuple de droite est là. On venait pourtant de très loin». Selon lui, l’UMP va continuer de porter «le même message, avec la même énergie». Retour sur un quiquennat en images

Cap sur les législatives

«Désormais, notre objectif, c’est le troisième tour que représentent les législatives, poursuit Valérie Rosso-Debord. Il faut instaurer une cohabitation.» L’UMP, après une vague de défaites à toutes les élections locales, refuse de laisser le PS aux commandes. Alain Juppé a assuré qu’il ne fallait pas «concentrer tous les pouvoirs dans les mêmes mains». Tous veulent croire qu’il est encore possible de placer une personnalité de droite à Matignon. Et récusent les Cassandre prédisant une explosion de l’UMP, tiraillée par la défaite et les guerres entre ses différents courants. «Je ne me fais pas de souci pour l’avenir de notre parti», assure, optimiste, Guillaume Peltier.

Que va faire Nicolas Sarkozy maintenant ?

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