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Sept candidats défilent au congrès de la FNSEA

Le monde rural a mis jeudi à Montpellier l'agriculture au centre des débats de la campagne présidentielle en réunissant pas moins de sept candidats, dont les deux favoris, François Hollande et Nicolas Sarkozy, invités à exposer leurs propositions sur ce secteur.[AFP]

Le monde rural a mis jeudi à Montpellier l'agriculture au centre des débats de la campagne présidentielle en réunissant pas moins de sept candidats, dont les deux favoris, François Hollande et Nicolas Sarkozy, invités à exposer leurs propositions sur ce secteur.

Quinze minutes pour chacun avec un temps supplémentaire de 5 minutes pour répondre à des questions: les candidats se sont exprimés devant une salle comble de plus de 1.500 personnes, une grande première dans cette campagne électorale où jamais les candidats n'avaient été aussi nombreux sur une même scène, ont souligné les organisateurs.

Les candidats ont commencé à défiler peu après 11H00.

Trois postulants - Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) et Philippe Poutou (Nouveau Parti anticapitaliste) - avaient décliné l'invitation lancée par la FNSEA, principal syndicat agricole français, aux côtés d'une vingtaine d'organisations du monde rural.

Se succédant par ordre alphabétique, François Bayrou (Modem) a été le premier à s'exprimer lors de ce "grand oral".

"L'agriculture, ce n'est pas seulement dans la tête et dans les bras mais aussi dans les tripes", a déclaré en préambule M. Bayrou, lui-même fils d'agriculteur, qui a rappelé que son père était décédé il y a 38 ans "d'un accident du travail".

Reprenant son thème de campagne du "produire en France", le président du Modem a souligné combien l'agriculture jouait "un rôle de premier plan et d'avant-garde".

Il a pris l'exemple de l'excédent commercial enregistré par le secteur en 2011. "S'il n'y avait pas eu ces 12 milliards d'euros d'excédent où en serait-on ?", s'est interrogé le centriste.

Sur la question de l'environnement, M. Bayrou a abondé dans le sens des agriculteurs "les meilleurs défenseurs de la nature" et les a incités à "repousser les attaques qui sont injustes".

Bayrou intraitable sur la PAC, Cheminade pour l'innovation

A propos de l'eau, M. Bayrou s'est prononcé pour une maîtrise de cette ressource par le biais notamment de bassins de rétention, comme le demandent les agriculteurs mais qui s'opposent aux écologistes et souvent à l'administration.

Autre question sensible, celle des pesticides. Le patron du Modem a estimé que les agriculteurs ne faisaient pas suffisamment connaître les efforts réalisés dans ce domaine. "Il faut le dire et ne pas laisser croire que les agriculteurs n'ont rien fait", a affirmé M. Bayrou.

Sur la politique agricole commune (PAC) européenne, le centriste a assuré qu'il "ne céderait pas d'un millimètre sur le budget agricole", sous les applaudissements de l'assemblée.

La réforme de la PAC pour la période 2014-2020 est en cours de négociation et les agriculteurs français qui en sont les principaux bénéficiaires craignent que le budget soit revu à la baisse.

Le président du Modem a aussi souligné le potentiel de croissance de certains secteurs comme celui de la forêt française. Il a regretté le recul des surfaces agricoles et a affirmé qu'il se "battra pour limiter l'envahissement des terres agricoles".

Dans la foulée du président du Modem, Jacques Cheminade (Solidarité et Progrès) a affirmé qu'il "remettrait l'innovation et la recherche au centre du débat agricole". Il a aussi suggéré la création d'une banque publique d'investissement pour l'agroalimentaire notamment.

Devaient ensuite monter à la tribune Nicolas Dupont-Aignan (Debout La République), François Hollande (PS), Eva Joly (EELV), Marine Le Pen (Front National), et Nicolas Sarkozy (UMP).

Les candidats étaient attendus sur trois thématiques majeures, la politique agricole commune (PAC) européenne, l'environnement, et la compétitivité de l'agriculture.

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