La trêve aura été de courte durée. Ce jeudi matin, la campagne présidentielle a définitivement repris ses droits, comme en témoigne l'intervention de Marine Le Pen sur France Info. La candidate du Front National est revenue sur les tueries de Toulouse et de Montauban et l'encerclement du suspect numéro un Mohamed Merah qui n'a toujours pas été appréhendé par la police. Selon elle, les autorités s’embarrassent "d'un luxe de précautions pour un homme retranché seul et sans otages". Elle soupçonne le gouvernement de vouloir ménager "les quartiers aux mains des fondamentalistes islamistes".
Marine Le Pen dénonce "l'angélisme de la gauche qui a déteint définitivement sur la droite" face au "fascisme vert". Elle en veut pour preuve le laxisme qui a entouré l'action des services de renseignements qui se sont insuffisamment inquiétés de Mohamed Merah alors qu'il "a été condamné quinze fois". Plus généralement, elle accuse le gouvernement d'avoir "négocié la paix civile et sociale en laissant se développer des réseaux et des influences" extrémistes dans les quartiers, jugeant les lois sur le voile et la Burqa comme insuffisante. "Cela fait 10 ans que je fustige l'islamisme, et la connection entre le banditisme et l'islamisme" a-t-elle ajouté. "Il faut stigmatiser l'islamisme fondamentaliste (...) et les musulmans doivent nous venir en aide" dans cette lutte. "Il faut combattre le fascisme vert avec toute la puissance possible" a-t-elle répété, considérant les évènements de Toulouse comme "la partie émergée de l'iceberg". Marine Le Pen a enfin estimé être "incontestablement la mieux placée sur le terrain de la sécurité".