En direct
A suivre

Thibault (CGT) et Sopo (SOS Racisme) lancent une charge contre Marine Le Pen

Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, et Dominique Sopo, président de SOS racisme, ont lancé mercredi soir lors d'un meeting contre le racisme, une violente charge contre la candidate du FN Marine Le Pen, accusée de vouloir "instrumentaliser" les tueries de Toulouse et de Montauban.[AFP/Archives]

Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, et Dominique Sopo, président de SOS racisme, ont lancé mercredi soir lors d'un meeting contre le racisme, une violente charge contre la candidate du FN Marine Le Pen, accusée de vouloir "instrumentaliser" les tueries de Toulouse et de Montauban.

Le meeting, qui a regroupé quelque 300 personnes au siège de la CGT à Montreuil, intervenait après les tueries de Toulouse et de Montauban, et au moment où leur auteur présumé, se réclamant d'Al-Qaïda, est en voie d'arrestation.

"Le premier sentiment" face à ces drames "est celui de la compassion" et le "deuxième est l'inquiétude quant aux répercussions possibles que des crimes aussi odieux peuvent entraîner compte tenu des amalgames qu'ils sont susceptibles d'alimenter dans cette période électorale", a affirmé M. Thibault.

"Je relève que depuis ce matin Marine Le Pen relance à grand fracas son offensive pour tenter d'imposer les thèmes de l'immigration, de la sécurité, de l'islam, et de la peine de mort au centre de la campagne électorale", a-t-il dit.

Mme Le Pen, a ajouté M. Thibault auprès de l'AFP, "souhaite manifestement instrumentaliser ces actes odieux pour promouvoir ses thèses politiques".

"La banalisation du racisme à des fins électorales est moralement choquante et politiquement dangereuse car sous prétexte de disputer des voix au Front national on ne fait que donner du crédit à ses thèses", a prévenu le leader de la CGT à la tribune.

Rappelant le combat de la CGT pour dénoncer les thèses du Front National, notamment "la préférence nationale", M. Thibault a affirmé: "il n'est pas excessif de comparer ce phénomène à la montée du fascisme dans les années 30 en Europe". Il a rappelé que la crise économique a été le "terreau des mouvements xénophobes".

"Assez de stigmatisation, assez de divisons", a-t-il lancé.

De son côté, Dominique Sopo, président de SOS-racisme, a souligné que "ces "derniers jours ont été marqués par l'horreur raciste et par l'antisémistisme". Selon lui, Marine Le Pen "essaie d'en faire ses choux gras" et "de relancer ses thèmes les plus haineuses".

"Quelle honte pour cette femme", a-t-il lancé. "Voir cette personne essayer de récupérer ce drame" et "de créer la division ne peut que nous choquer", a-t-il dit.

Selon lui, "Marine Le Pen, qui fait semblant de pleurer sur des victimes d'antisémitisme, dirige un parti qui a gardé vive la tradition d'antisémitisme". "Ce meeting est pour rappeler l'importance du vivre ensemble, affaibli ces dernières années", a-t-il affirmé.

Les participants ont observé une minute de silence en mémoire des victimes de Montauban et de Toulouse.

A la tribune se sont succédé des responsables de plusieurs associations, dont la Ligue des droits de l'Homme, le Mouvement contre le racisme, la Licra, France Terre d'Asile, ainsi que de syndicats et de mouvements étudiants et lycéens.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités