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Cocaïne : ces personnalités françaises qui ont évoqué leur addiction

L'addiction demande une lutte de tous les instants pour être mise sous cloche. [DR - AFP PHOTO MIGUEL MEDINA// BUREAU/AFP// Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP // Joel Saget AFP // THOMAS SAMSON / AFP]

Depuis les années 1980, la cocaïne a souvent été considérée en France comme la drogue de la jet-set et du show-business. Chanteurs, acteurs, écrivains, personnalités du monde des médias... De nombreuses célébrités ont publiquement évoqué leur dépendance à cette substance qui, comme toute drogue, est avant tout délétère.

Pierre Palmade, Johnny Hallyday, Thierry Ardisson, Frédéric Beigbedder, Samy Naceri, Rose… De nombreux artistes ont déjà osé publiquement évoquer leur addiction (passé ou présente) à la cocaïne, comment ils sont tombés dans l’enfer de cette drogue, comment ils ont tenté de s’en défaire et s’ils y sont parvenus.

Parmi eux Samy Naceri, qui a connu de nombreux déboires à cause de ses addictions. Notamment condamné en 2015 pour usage de stupéfiants, le comédien star des films «Taxi» avait, en 2006, confié à VSD : «la perte de confiance en soi, la descente aux enfers, les boîtes de nuit, l'alcool, la drogue. Tu te prends pour le roi du monde, et tu es le roi de... rien du tout ! Tu te crois malin, tu es persuadé d'être plus fort que la drogue, mais c'est elle la plus vicieuse. Tu oublies (...) ta famille, ton métier. (...) On te met en garde, tu n'écoutes personne et tu tombes, tu tombes, tu tombes...».

Evoquant la cocaïne, il avait dit : «cette drogue qu’on te propose dans toutes les soirées, tu te retrouves dépendant, accro, fou, disjoncté, paranoïaque, emporté dans une violence que tu ne contrôles plus». Pour lui, l’alcool était «une béquille de plus». «Quand tu prends de la drogue, tu bois aussi (…) j’avais besoin d’un verre de vodka dès le matin (…) puis d’un autre et d’un autre encore. La perte de confiance en soi fait que tu ne te sens bien qu’avec deux béquilles, la vodka sous un bras et la drogue sous l’autre. Tu es un infirme et il n’y a que toi qui ne le sais pas».

En 2010, interrogé toujours par VSD, Samy Naceri était revenu sur la mise en garde à vue de Jean-Luc Delarue le 14 septembre 2010, dans le cadre d’une enquête de trafic de stupéfiants : «La drogue, elle finit toujours par te baiser. Si tu veux vraiment arrêter, c'est toi contre toi. Tout seul. Va falloir que Delarue ait du courage», avait-il déclaré. «Il m'a déjà interviewé et je l'aime bien. Bon journaliste, beau gosse, il a tout pour lui. Il faut qu'il la joue fine maintenant», avait-il ajouté.

«une drogue de solitaire» pour Jean-Luc delarue

La médiatisation des problèmes de drogue de l’animateur, mort des suites d’un cancer en 2012, à l’âge de 48 ans, avait signé le début de sa chute. Dans la tourmente, il avait un jour décidé de tout dévoiler à ses collaborateurs. L’une de ses collègues s'était remémorée la scène pour les besoins du documentaire «Jean-Luc Delarue, 10 ans déjà : de succès en excès». «Il nous a dit ‘Je suis dedans. Je suis dedans jusqu’au cou. La coke tout seul. La coke pour se lever. La coke pour tenir. La coke pour rester le meilleur. Avec la coke, il y a les médicaments pour redescendre. Les médicaments pour dormir…’ Ce jour-là, il se livre et il nous raconte qui il était vraiment. Il a un genou à terre. À la fin, il nous dit : ‘On va y arriver'».

Quelques mois après son arrestation pour détention et consommation de cocaïne, lors d’une interview en janvier 2011 dans «Complément d’Enquête», animé à l’époque par Benoît Duquesnes, il confessait : «C’est l’alcool qui m’a conduit à la cocaïne (…) La première fois où j’ai été en contact avec la cocaïne je devais avoir 20 ans. J’ai quasiment tout le temps consommé tout seul. On dit que c’est une drogue festive, mais pour moi ça ne l’a jamais été. Ça a toujours été une drogue de solitaire. Une drogue que j’utilisais pour mettre mes émotions sous cloche. Sans doute car je les contrôlais mal.»

Quant à sa consommation proprement dite, elle était devenue industrielle. «La coke, ça représentait à peu près 20 grammes par semaine. Il n’y a pas de jour, il n’y a pas de nuit. Je ne dormais plus [...] J’étais complètement tombé dedans et je ne savais plus comment m’en sortir.». Il avait alors assuré : «Moi, c’est fini à vie l’alcool. C’est fini à vie la drogue. C’est fini à vie les médicaments. Je n’ai pas le choix, sinon, je meurs.»

«Ma tâche la plus urgente est de me rebâtir physiquement, de nettoyer mon corps, de me désintoxiquer des produits qui l'ont détruit, abîmé... », avait-il aussi écrit dans son autobiographie «Carnets secrets», publiée l'année de sa mort en 2012. À ce moment, Jean-Luc Delarue tente de prendre l’engagement solennel face à son public de se sortir de la drogue, et aussi d'alerter les plus jeunes sur ses dangers. Début 2011, il avait proposé à ses équipes de faire un tour de France de prévention auprès des collégiens et des lycéens, en camping-car. Il avait ensuite convaincu France 2 de le remettre à l’antenne. Mais le sort s'est acharné. Pétri de douleurs, il consulte un médecin qui lui apprend qu'il souffre de deux cancers.

«J’ai un cancer de l’estomac, j’ai un cancer du péritoine. Avec tout ce que j’ai fumé et tout ce que j’ai bu dans ma vie, je n’ai rien au poumon et au foie !», avait-il ajouté ironiquement en s'adressant aux journalistes de France Télévision, le 2 décembre 2011. Sa bataille contre la drogue en bonne voie, malheureusement c’est la maladie qui l’emportera peu de temps après.

Une drogue «bouffeuse de cerveau» pour Thierry ardisson

L'animateur Thierry Ardisson, lui-même ancien consommateur de cocaïne, avait lui aussi commenté la descente aux enfers de son pair dans le documentaire «Jean-Luc Delarue, 10 ans déjà : de succès en excès» : «Au début, on en prend pour être bien (de la drogue, ndlr), et ensuite on en prend pour ne pas être mal [...] Je l’ai vécu, je me permets d’en parler parce que je l’ai vécu. Pour retrouver l’état des premières lignes, on est obligé d’en prendre beaucoup.»

Pendant plusieurs années addict à l’héroïne et autres produits qui «bouffent le cerveau», Ardisson a raconté comment il s'en était sorti dans l'émission «Accès Direct» sur France Bleu. Il a d'abord évoqué comment il était tombé dans ces addictions.

«Quand j'ai eu mon bac, j'avais 16 ans, je suis parti à Juan-les-Pins (…) et au bout de dix jours, je n'avais plus d'argent», a-t-il débuté, avant de poursuivre : «Et je suis tombé sur un mec qui m'a dit: 'Qu'est-ce que vous foutez là ? Vous voulez un boulot ?' Et je suis devenu disquaire - à l'époque on ne disait pas disc jockey - au Whisky à gogo, et j'ai découvert la musique et j'ai découvert la nuit... Une fois que j'avais fini mon boulot à Juan-les-Pins, on allait à Cannes dans des endroits louches», a ajouté le compagnon d'Audrey Crespo-Mara. Ardisson est ensuite arrivé à Paris, où il a fréquenté assidument les boîtes des stars qu’étaient le Palace et les Bains Douches. Il raconte qu’à cette époque il était plus facile de consommer. «Honnêtement, on a été la première génération à avoir la drogue en vente libre. Avant nous, la drogue, l'héroïne, c'était réservé aux jazzmen afro-américains. Personne n'en prenait. Certains prenaient de l'opium, comme Cocteau, mais ce n'était pas courant (...) Aujourd'hui, les gens, on leur dit : 'Fais gaffe, l'héro, c'est très dur d'en sortir, la cocaïne, ça va te bouffer la matière blanche du cerveau, la myéline.' On sait ce que ça fait. Nous, on s'est jeté dedans la tête la première».

L’ancien présentateur de «Salut les Terriens» a un jour décidé de prendre des mesures pour se sortir de la spirale infernale. «Je m'en suis sorti, mais c'est ce que j'ai fait de plus dur dans ma vie honnêtement». Pour se sevrer, il est parti à l’étranger. «Moi, j'ai quitté la France, je n'ai pas voulu médicaliser le truc. Je n'ai pas voulu aller à l'hôpital prendre de la méthadone et tout ça. Je ne voulais pas me considérer malade, ce qui était le cas malheureusement. Je suis parti aux États-Unis, dans un endroit où j'étais sûr de ne pas en trouver. Mais j'en ai chié pendant trois mois», a-t-il confié.

Sur le plateau des Terriens en 2019, il avait aussi révélé ce qui l’avait poussé à tenter de s’en sortir : «Ça m'a énervé de dépenser autant d'argent, d'être obligé d'attendre mes dealers. J'ai trouvé qu'il y avait plus d'inconvénients que d'avantages. J'en ai eu marre.»

Une drogue «has been» pour Frédéric beigbeder

Habitué des soirées mondaines comme l’animateur, Frédéric Beigbeder s’est lui aussi exprimé à plusieurs reprises sur sa consommation de cocaïne. Consommer a longtemps été, pour l’auteur d’«Un roman français», «le sommet du glamour», pouvait-on lire dans un long texte intitulé «Mes adieux à la coke», et signé par l’écrivain lui-même le 15 juin 2022 dans l’Obs.

«Quand un journal vous contacte pour écrire sur la cocaïne, la plus saine réaction est de se demander : Pourquoi moi ? Je savais que j’avais une réputation sulfureuse : dès que j’ai le nez qui coule, personne ne pense que j’ai le Covid (…) Il est vrai que je l’ai un peu cherché. Dans mes premiers livres, il neige à gros flocons. C’était cool, à l’époque. Aujourd’hui, quand je rajoute trop de poudre, mon éditrice lève les yeux au ciel. La coke est devenue has-been. Il est sans doute temps d’en dresser une sorte de bilan», avait-il commencé.

«On ne comprend rien à la coke si l’on ne dit pas que c’est la drogue des timides. Vous inspirez cette poudre et soudain vous ‘prenez la confiance’ (comme disent les jeunes). Il y a beaucoup d’anxieux sur terre, d’individus mal à l’aise en société, de taiseux aigris, d’amoureux éconduits et de bègues mélancoliques que la coke rend sûrs d’eux, invincibles, comme les sous-mariniers russes en 1942, qui buvaient le «Baltic cocktail» (un shot de vodka avec un gramme de coke diluée dans le verre) afin d’être torpillés dans l’allégresse», avait-il ensuite écrit.

Celui qui dit avoir découvert la cocaïne «dans les premiers romans de Bret Easton Ellis et Jay McInerney (tous deux publiés en 1984), ainsi que dans les films de De Palma («Scarface», 1983) et Scorsese («les Affranchis», 1990, «Casino», 1995)», a longtemps laissé la drogue occuper une place importante aussi bien dans sa vie personnelle que dans ses écrits. Mais l'écrivain a fini par constater les effets destructeurs de sa consommation à tous les niveaux. «Je ne peux pas dénombrer tous les fiascos que j'ai accumulés. Il m'est souvent arrivé de m'excuser au lit pour avoir rendu copie blanche, avant de gober un Stilnox et de me réveiller seul dans une chambre d'hôtel», regrette-t-il.

Il dit avoir stoppé la cocaïne parce qu’elle serait devenue «has-been». «Si je fais aujourd'hui solennellement mes adieux à la coke, c'est donc par élitisme, mais aussi pour que mes enfants sachent quelle perte de temps et d'argent cette habitude représente».

Une drogue «qui ne sert à rien» pour françoise sagan

«Je revendique le droit de me détruire», disait Françoise Sagan dans Le Monde en 1993. Dans l’émission «Bains de minuit», l'autrice de «Bonjour tristesse» avait abordé ses problèmes d’assuétudes. Mêlée à une affaire d'usage et de transport d'héroïne et de cocaïne en 1988, elle avait déclaré : «J'ai eu des problèmes en 1981, 1986 et 1988. C'est un peu bête. Je fais ce que je veux. C'est dans la Déclaration des droits de l'homme : un individu fait ce qu'il veut tant que cela n'entrave pas la liberté d'autrui. Je n'ai pas envie d'être un exemple. Les gens, notamment les jeunes, qui peuvent s'imaginer qu'on écrit grâce à la cocaïne… La cocaïne ne sert rien. Ça disperse l'esprit plus qu'autre chose», avait-elle dit.

Autre personnalité à n’avoir pas fait un secret de ses dépendances, Johnny Hallyday avait aussi confié son penchant pour la cocaïne.

«La cocaïne, j’en ai pris en tombant du lit. Maintenant j’en prends pour travailler, relancer ma machine», avait dit au Monde le Taulier en 1998. Je n’ai jamais succombé à l’héro parce que je suis hyperactif», avait-il ajouté, précisant que John Lennon avait tenté sans succès de lui faire prendre du LSD. 

Béatrice Dalle se vantait elle, dans Libé, en 2017, d’avoir «tout testé» en matière de drogues. Après avoir fait «plein de cures», elle avait dit avoir «arrêté du jour au lendemain». Une victoire qui n'est pourtant jamais facilement acquise, en témoigne les rechutes fréquentes des personnes atteintes d'addictions.

une drogue «de la honte» pour benoit magimel

Contrôlé positif à la cocaïne en 2016, après avoir renversé une femme de 62 ans en voiture, Benoit Magimel avait déclaré lors de son procès «se soigner». «Je prends un traitement de substitution et je me rends régulièrement aux Narcotiques Anonymes (…) je consomme seul, et avec beaucoup de honte. Parfois il y a des rechutes mais j’essaie de tenir». Malheureusement, un an plus tard, l'acteur avait été arrêté pour tentative d’acquisition de stupéfiants et consommation d’héroïne et de cocaïne.

Le sevrage n’a pas été évident non plus pour Rose, qui a connu plusieurs rechutes. La chanteuse a fait plusieurs témoignages poignants sur sa descente aux enfers.

Dans son roman autobiographique «Kérosène», sorti en 2019, elle racontait sa routine : «J’achète de la cocaïne par cinq grammes, parce que c’est moins cher, mais surtout je ne veux pas en manquer. Les nuits de fête sont souvent suivies de crises de boulimie. Il faut éponger, avec des quantités de choses sucrées, grasses. Comme je suis soit en soirée, soit en lendemain de soirée, je prends du poids. Ma vie, une gueule de bois généralisée.»

Alors qu’elle a elle-même crée un podcast intitulé «Contre-addictions par Rose», dans lequel elle converse avec des personnalités sur leurs addictions, l’interprète de «La liste» est revenue en ce mois de février 2023 sur ses propres addictions dans le podcast «Addiktion» du professeur de médecine, psychiatre et addictologue Laurent Karila. 

«À chaque fois que je récupère mon fils, j’essaye d’être clean, mais je vais très mal. (…) Je n’arrive plus à être maman», se remémore-t-elle à propos de sa descente aux enfers. Elle se souvient avoir à l'époque «emmené mon fils à l’école, sans dormir, en puant la vodka». «Je demande à son père de le prendre le plus souvent car je n’y arrive pas. Je commence à entrer dans une sorte de dépression où je n’arrive même plus à faire cuire des pâtes pour mon fils», explique-t-elle sur le mal-être qui l'enfonce chaque jour un peu plus, jusqu'au déclic.

Alors qu'elle se rend compte qu'elle s'est endormie sur le canapé au lieu de conduire son fils à l'école, elle décide de se faire soigner. «Dans mon sac je mets des culottes, ma carte d’identité et je me dis ‘Ok, direction Fernand Widal, je vais leur demander de m’hospitaliser tout de suite, je me suis sentie être un danger pour mon fils et pour moi-même. C’était soit je trouve un moyen de mourir, soit je faisais quelque chose quoi», a déclaré l’interprète de 44 ans. «Il y a eu plusieurs épisodes d'hospitalisation mais le déclic ça a été la vision de mon fils orphelin de maman…», a-t-elle confié. « C'est l'impression que même si on meurt pas, il a la pire mère qui soit, on ne veut pas ça…». Rose a aussi confié avoir rechuté à deux reprises, après l'annonce de son cancer, et au moment du Covid.

«La destruction de tout» 

Invitée de Faustine Bollaert dans l’émission de France 2 «Ça commence aujourd’hui» en avril dernier, elle avait bouleversé les téléspectateurs en évoquant son âpre lutte, expliquant notamment être tombée dans la drogue à une période où elle avait du mal à gérer sa notoriété soudaine. «C’était un problème parce que je ne pouvais pas rester tard aux soirées et ça me gênait. Il fallait que je puisse rester jusqu’au bout avec tout le monde et la cocaïne m’est apparue comme un remède miracle. C’était génial parce qu’on ne vomit plus, on n’a plus faim, on n’a plus sommeil… On est surpuissant», avait expliqué Keren Meloul de son vrai nom.

Mais la potion n'avait rien de magique et sabotait tout... «Honnêtement, je pense qu’il y a eu des gros ratés. J’ai des souvenirs d’émissions ratées, de moments où j’arrivais alors que je n’avais pas dormi de la nuit. Les maquilleuses n’arrivaient pas du tout à faire quoi que ce soit. Quand on est dans cet état-là, on ne comprend pas trop. On est sur scène, on est aphone. J’ai saboté pas mal de choses. J’étais dans la destruction de tout, des relations avec les gens… La destruction de tout ce qui était beau, tout ce qui aurait pu être beau», a-t-elle déploré.

selon rose, «Le problème ce n'est pas pierre Palmade»

Au sujet de l’accident de Pierre Palmade, Rose a ce 13 février déclaré sur RTL : «le problème, ce n'est pas Pierre Palmade, c'est la cocaïne». Selon elle, il est impossible d'arrêter de se droguer seul. «On ne sort jamais de sa dépendance, on sort de la consommation», a précisé la chanteuse, qui n'essaie pas d'excuser le comportement du comédien. Selon Rose, le succès peut aggraver des addictions, mais non pas les créer. «Avant d'être dépendant d'une drogue, on est dépendant tout court [...] même si on arrête une addiction, on peut en trouver une autre très facilement», a-t-elle déclaré.

«Tous les addicts mettent en péril leur propre vie et parfois celle de leurs enfants ou d'autres gens en conduisant, donc ce n'est pas Pierre Palmade le problème», a conclu Rose.

Ces dernières années, Pierre Palmade s’était à plusieurs reprises confié sur ses addictions qui le rongent depuis plusieurs décennies. «La dépendance à la cocaïne est très sournoise (...). C'est la drogue la plus sournoise que je connaisse», avait déclaré Pierre Palmade dans une interview à l'émission «C à vous», en 2019.

L'humoriste avait également expliqué au Point avoir «plongé tête baissée» dans l'addiction à cause d'une «mauvaise rencontre» en boîte de nuit. «J’ai pris ça (la cocaïne, ndlr) pour un médicament, un petit champagne illégal, sans plus, alors qu’il s’agit d’une drogue très sournoise, qui prend son temps pour s’installer en vous… Et qui vous empoisonne, comme un cancer». «Je ne savais pas à 20 ans que c'était une maladie, je pensais que c'était un divertissement. J'ai subodoré à 30 ans que c'était un poison, à 40 ans, j'étais sûr que j'étais cocaïnomane et que j'allais dans le mur», avait-il dans l'émission «On n'est pas couché» sur France 2. 

«La drogue ruine tout»

Il avait notamment fait des confidences douloureuses sur l'impact qu'avait sa consommation sur son quotidien et sur son rapport aux autres : «On ne peut pas avoir d'histoire d'amour, même pas d'histoire d'amitié. On est infidèle quand on prend de la drogue. La drogue ruine toutes vos histoires d'amour de toute façon, donc jusqu'à l'âge de 40 ans ça a flingué.» «Quand on est dépendant à la cocaïne, on est piégé, comme avec l’alcool ou le sexe… J’étais dépendant aux trois», avait-il aussi dit au Parisien.

Après plusieurs cures de désintoxication et des rechutes, il affirmait vouloir vraiment en finir avec ses excès. «À 50 ans, j'ai le désir de vivre en paix, dans mon métier comme dans ma vie privée, de tourner la page d'une certaine vie intense, trop intense, trop violente avec des problèmes d'alcool et de drogue que je suis en train de régler.» Mais «la solitude, l'ennui… On ne sait jamais pourquoi on rechute», avait-il ajouté. Condamné en 1995 pour consommation de cocaïne, Pierre Palmade avait en 2019 été placé en garde à vue pour «usage et acquisition de stupéfiants», après avoir été faussement accusé de viol.

Au lendemain de l’affaire, il avait dit vouloir prendre sa vie en main et décidé de s’éloigner des fêtes parisiennes pour s’installer à la campagne. Hospitalisé après le très grave accident de la route aux conséquences dramatiques survenu alors qu'il était sous l'emprise de la cocaïne ce 10 février, il a «honte» et «assumera toutes les conséquences de ses actes», a déclaré sa sœur dans un communiqué. 

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