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Muriel Robin a "retrouvé l'envie"

La comédienne française Muriel Robin le 19 novembre 2007 à New York [Stan Honda / AFP/Archives]

En attendant "d'être aimée sans faire rire" --son voeu lors de ses adieux en 2000 --, Muriel Robin, en pleine renaissance personnelle, est de retour dans son registre de prédilection jusqu'au 19 octobre à Paris avant une tournée.

En 2005, l'humoriste était revenue une première fois avec "Au Secours !", spectacle écrit avec son complice Pierre Palmade où elle campait une meneuse de revue au bord de la crise de nerfs. Malgré un excellent accueil, Muriel Robin n'avait pas trouvé la force de continuer, confrontée à un surmenage, alors que son mal-être de longue date se doublait de drames familiaux.

"Je n'ai pas choisi de partir. Je ne pouvais simplement plus continuer. Depuis toujours, je joue ma peau sur scène. J'y mets du sacré. Là, je n'étais plus capable. Ce +burn out+ m'avait coupé toute envie", a confié à l’AFP Muriel Robin, 58 ans.

"J'ai retrouvé l'envie", assure-t-elle. "Avant, je mettais un bouclier entre moi et les émotions. Je ne savais pas les recevoir. Je ne suis plus cette personne-là".

Huit ans après son dernier spectacle, l'humoriste est de retour dans la lumière, "plus sereine que jamais", assure-t-elle d’emblée au public qui lui réserve chaque soir d’émouvantes retrouvailles avec une longue ovation dès le lever de rideau.

"Vous m'avez manqué aussi... J'avais la trouille de ne plus être dans le coup avec la relève qui m'a tout piqué !", lance-t-elle en déclenchant les premiers rires. "Je n'ai pas fait une dépression de 8 ans. 7 ans seulement… Pourquoi je vous ai quitté ? Je vais vous donner la réponse ce soir".

Avec "Robin revient, Tsoin tsoin", l'humoriste surnommée "la patronne" par ses pairs, signe son spectacle le plus intimiste, conçu comme un hymne à la vie, avec un tricotage efficace entre rire et émotion, entraînant sans cesse le public dans l'hilarité.

Sans Pierre Palmade

Muriel Robin évoque ainsi son enfance "dans une famille où on ne s'embrassait pas", ses débuts à Paris, les années sombres qui l'ont fait basculer dans la dépression, mais aussi les cadeaux de la vie qui lui ont permis de s'en sortir, notamment sa rencontre avec sa compagne Anne Le Nen.

"Cette fois-ci, j'ai écrit seule, sans Pierre Palmade, pour la première fois", souligne-t-elle.

"C'était important d'avoir suffisamment confiance en moi pour le faire. C'est ma vie, donc c'est mon regard qui comptait, avec la volonté de partager l'envie et l'espoir de tous les possibles qui m'accompagnent à nouveau", dit-elle à l'AFP, émue par les "retrouvailles bouleversantes" avec le public, 25 ans après ses débuts.

Reçue première au concours d'entrée au Conservatoire d'art dramatique avec Michel Bouquet parmi ses professeurs, Muriel Robin, un temps pensionnaire du Petit théâtre de Bouvard et de La Classe (France 3), a rencontré Pierre Palmade qui l'incitera à se lancer dans l'humour avec un premier show en 1988.

Récompensée par un Emmy Award pour sa composition de Marie Besnard, l'"empoisonneuse" finalement acquittée en 1961, Muriel Robin espère d'autres rôles dramatiques: "Depuis toujours, j'ai envie de jouer. Le théâtre m’a offert de beaux personnages, mais le cinéma ne me propose rien".

 

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