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Comment éviter "l'effet papillon" qui paralyse le RER au moindre incident?

Comment éviter "l'effet papillon" sur le RER, qui, au moindre incident sur une ligne, paralyse tout le réseau?[AFP/Archives]

Comment éviter "l'effet papillon" sur le RER, qui, au moindre incident sur une ligne, paralyse tout le réseau?

Dans un rapport parlementaire remis mercredi, des députés de droite et de gauche demandent que le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) fasse une étude pour voir si une réorganisation radicale de l'exploitation du RER ne permettrait pas d'enrayer cet "effet papillon".

"Les lignes vont d'une cinquantaine de kilomètres à près de 200 pour la ligne D, la plus longue. Les distances sont telles que l'effet d'ailes de papillon retentit au moindre incident (...) au travers notamment des goulots d'étranglement que constituent les tronçons centraux", constate Pierre Morange, le rapporteur (UMP) de ce rapport.

Cet "effet papillon" explique beaucoup de pagailles sur le réseau RER: comme celle de lundi soir sur les lignes B et D provoquée par le malaise d'un voyageur dans un tunnel entre Châtelet et gare du Nord, l'un des principaux goulets d'étranglement du réseau.

Le malade a été évacué vers 18H00, mais comme des voyageurs étaient descendus du train sur les voies, le trafic a été coupé jusque tard dans la soirée. L'incident est survenu dans un RER D, mais a entraîné des blocages en cascade sur toute la ligne D dans les deux sens et aussi sur la ligne B qui emprunte le même tunnel.

Les députés regardent donc avec intérêt les "ruptures de charges" qui existent dans certaines autres grandes capitales: "l'idée est d'avoir des missions (trains, Ndlr) qui ne traversent pas Paris", explique Daniel Goldberg, député PS qui a présidé la commission d'enquête parlementaire.

"Les voyageurs de la ligne B s'arrêteraient par exemple à gare du Nord et à Denfert-Rochereau" pour prendre des trains-navettes rapides desservant en continu les principales gares RER de Paris et qui les attendraient de l'autre côté du quai.

Le désagrément d'avoir à changer de train serait compensé par un meilleur service ferroviaire, plaide-t-il.

Les députés sont aussi intéressés par "une petite révolution" évoquée par la SNCF lors de son audition: faire arrêter les trains à toutes les stations en grande couronne parisienne, puis les rendre directs dès qu'ils arrivent en petite couronne (départements 92, 93, 94). D'autre part, la SNCF envisage de faire desservir la petite couronne par des trains omnibus qui s'arrêteraient à la frontière avec la grande couronne.

"Ainsi, le temps de trajets des usagers habitant relativement loin serait raccourci tandis que celui des habitants de petite couronne pourrait être allongé, mais il serait plus garanti: un incident en grande couronne ne se répercuterait plus sur les petits parcours", souligne le rapport.

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