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Immobilier : l'année pour acheter ?

La baisse des prix varie d'une région et d'une ville à l'autre, mais surtout elle se conjugue à une capacité d'emprunt plus forte.[Flickr / Miguel Virkkunen Carvalho]

C’est peut-être le moment ou jamais de se lancer. Le marché de l’immobilier, qui est boosté par des prix et des taux faibles, frémit de nouveau. 

 
Devenir propriétaire, un rêve hors de portée ? C’est du moins une idée reçue qui a la vie dure en France : le pays a accusé une nouvelle baisse du volume des transactions de l’ordre de 2,7 % l’année passée, d’après les données du réseau d’agences immobilières Century 21.
 
Depuis janvier, les candidats à un achat immobilier semblent néanmoins plus confiants, puis­qu’ils sont plus de sept sur dix à juger que c’est «le moment d’acheter», selon une enquête de l’Observatoire du moral immobilier, publiée en mars. Et avec une baisse des prix conjuguée à des taux de crédit historiquement bas, le marché frémit de nouveau. 
 
 
Des prix toujours à la baisse
 
Après les fortes hausses enregistrées depuis le début des années 2000, la chute des prix engagée depuis 2011 devrait se poursuivre en 2015. Ainsi, sur le plan national, le prix moyen au mètre carré a baissé de 2,5 % à 3 %, selon les derniers chiffres de l’agence Century 21. Un repli encore supérieur à ceux enregistrés en 2013 (-1,8 %) et 2012 (-1,9 %). Mais les situations varient selon la localisation des biens.
 
A Paris, après une baisse conséquente en 2013 (-3,9 %), le prix du mètre carré a enregistré un léger rebond de 0,5 % l’année dernière et s’établit, toujours selon les données de Century 21, à 8 230 euros, contre 2 510 euros à Lyon (-4,1 %) et 2 534 euros à Marseille (-1,1 %). L’année dernière, les Français ont déboursé en moyenne 200 443 euros pour acquérir leur logement (-0,4 % par rapport à 2013).
 
 
Les délais de vente s’allongent
 
La baisse des prix, qui pourrait inciter les acheteurs potentiels à franchir le pas, a aussi son revers puisqu’un certain nombre d’acheteurs demeurent attentistes et préfèrent reporter leur projet en attendant que la baisse s’accentue encore. Parallèlement, les négociations entre vendeurs et acheteurs se crispent et les délais de réalisation des ventes s’allongent à 95 jours aujourd’hui, contre 90 jours en 2013, et 78 jours en 2011. 
 
 
Les crédits immobiliers tirés vers le bas
 
Du côté des futurs acquéreurs, l’embellie se trouve aussi auprès des banques. En janvier 2015, un tiers des établissements proposaient des taux en moyenne inférieurs à 2,50 % et plus des deux tiers des taux inférieurs à 2,70 %, selon Meilleurtaux.com, courtier expert en prêt immobilier.
 
Une des raisons de cette dégringolade : «l’action récente de la BCE qui garantit aux banques un accès facilité et à bas coût aux liquidités» ainsi que la forte concurrence interbancaire qui tire les prix vers le bas. Et aucun signe que cette baisse ne s’arrête en si bon chemin, qui plus est lorsque les emprunteurs présentent un bon dossier et font jouer la concurrence entre les prêteurs.
 
De leur côté, les établissements bancaires continuent néanmoins d’exiger un apport personnel de 10 % dans neuf cas sur dix.

 

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