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Qu'est-ce qu'un régime flexitarien ?

Les flexitariens réduisent fortement leur consommation de viande et de poisson, sans pour autant arrêter totalement. [Philippe Huguen / AFP]

Moins connu que le végétarisme, le flexitarisme a le vent en poupe. Formé par les mots «flexible» et «végétarien», il consiste à ne manger qu'occasionnellement de la viande et du poisson.

L'alimentation flexitarienne est donc avant tout basée sur des légumes, fruits, légumineuses et céréales. Mais aucun aliment n'est interdit. Les flexitariens doivent «juste» réduire fortement leur consommation de viande et de poisson. 

Le concept, popularisé dans les années 1990 par le journaliste américain Mark Bittman, reste d'ailleurs assez flou sur cette réduction. Une personne qui mange de la viande tous les jours, et qui passe à deux jours «sans viande» par semaine sera considérée comme flexitarienne, au même titre qu'une personne qui ne mange de la viande qu'une fois par semaine. C'est en tout cas le principe avancé par la nutritionniste Dawn Jackson Blatner dans son ouvrage «The flexitarian diet» («Le régime flexitarien»). Elle a établi sur son site internet différents «stades» de flexitarisme, de débutant à expert. 

Recherche d'aliments qualitatifs

Quel que soit le «stade» atteint, les flexitariens partagent en général les mêmes convictions que les végétariens. Ils réduisent leur consommation de viande par souci du bien-être animal, pour préserver l'environnement, et vont parfois transiter, en douceur, vers un régime entièrement végétarien. 

Le flexitarisme s'accompagne aussi d'une plus grande prise en compte de la qualité des aliments. Les flexitariens sont nombreux à manger bio, local, et à faire attention à consommer des fruits et légumes de saison. Pour un flexitarien, mieux vaut donc acheter une belle pièce de viande par semaine chez un producteur local, que manger trois ou quatre steaks achetés en supermarché. 

«Malaise»

Le principe n'échappe cependant pas à la critique. Dans «Le végétarisme et ses ennemis», le professeur Renan Larue affirme que le flexitarisme traduit un «malaise», ou plutôt un écart entre nos valeurs et nos actes. Concrètement, le flexitarien voudrait embrasser les idéaux végétariens, mais n'en aurait pas la «force» et/ou la possibilité.

Le magazine Les Inrocks a également publié un billet controversé sur le concept. Pour eux, étant donné le flou autour de la définition de ce régime, tout le monde pourrait se revendiquer flexitarien. Cela inciterait donc à un «immobilisme» et pousserait certains végétariens à se tourner vers ce régime «en désespoir de cause, du fait d'une importante pression sociale et d'une offre trop réduite»

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