En direct
A suivre

Christophe Maé : «J'assume désormais qui je suis»

Depuis dix ans, le chanteur a déjà vendu plus de quatre millions d'albums. [(C) Yann Orhan]

Trois ans après «Je veux du bonheur», Christophe Maé revient avec «L’attrape-rêves», un quatrième album qu’il qualifie de «plus intime et instrospectif». A 40 ans, il dresse le bilan de sa vie en musique. Interview.

En quoi la genèse de cet album est-elle différente des autres ? 

Pour la première fois, je suis parti des textes écrits par Paul Ecole (Calogero, Oxmo Puccino…) pour les habiller plus tard en musique. J’ai gagné en liberté et je me suis mis à nu. Si j’ai parfois fait semblant dans le passé, j’assume désormais qui je suis. Je crois en l’avenir. 

A lire aussi : Vidéo : "Burn the witch", le premier extrait du nouvel album de Radiohead

Pourquoi «L’attrape-rêves» ? 

Ce titre m’a été soufflé par Jules, mon garçon de huit ans. De retour de l’école, il m’a montré un dessin d’attrape-rêves et voulait que je lui en achète un. J’aimais la symbolique de ce porte-bonheur amérindien : ne garder que les beaux rêves au profit des cauchemars. C’est positif. 

Justement, avez-vous encore des rêves à réaliser ?

Faire de la musique toute ma vie et aider mes enfants à concrétiser leurs rêves.

Et des regrets ?

Je regrette de ne pas parler anglais, par exemple. J’essaie chaque année de prendre des cours mais la musique prend trop de place dans ma vie. J’aimerais aussi travailler davantage mon instrument. Mais en règle générale, je ne suis pas nostalgique. Ce qui est fait est fait…       

Outre des chansons très personnelles comme «Il est où le bonheur», vous consacrez un morceau aux migrants intitulé «Lampedusa».

On ne peut rester insensible face à ces drames. Je suis un capteur d’émotions et la musique reste ma manière de parler de ces sujets, sans avoir la prétention d’apporter des solutions. Je ne me considère pas comme un artiste engagé. Je ne fais que constater et évoquer des thèmes qui me tiennent à cœur.

Comme les Restos du cœur et la bande des Enfoirés dont vous faites partie…

C’est important de se mettre au service de la cause. Si la vente d’un album peut aider à financer des repas pour les plus démunis, c’est l’essentiel. En tant qu’artiste et homme, c’est la moindre des choses que je puisse faire.

En quoi votre concert du 26 novembre à l’Elysée Montmartre à Paris sera-t-il émouvant?

J’ai donné mon premier concert parisien il y a dix ans dans cette salle qui fut en partie détruite en 2011. Il y aura une forte interaction avec le public. J’enchaînerai avec une vingtaine de dates dans de petites salles avant de me produire dans les Zénith dès février 2017.

Les attentats au Bataclan en novembre 2015 ont-ils changé votre approche de la scène ?

On est forcément touchés en plein cœur après un tel choc. On pose un genou à terre. Quand cela s’est produit, j’étais à Paris. Dès le lendemain, je suis retourné dans le Sud auprès de mes proches. Mais la vie continue… Et il est important de monter sur scène et de donner aux gens l’envie de faire la fête.

L’attrape-rêves, Christophe Maé (Warner). En tournée dans toute la France dès le 10 novembre. 

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités