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Shy'm fête ses 10 ans de carrière : "Je veux crier ma liberté"

La chanteuse Shy'm, qui a lancé sa marque de prêt-à-porter As I Am en 2013, a remporté 3 NRJ Music Awards. [(C) VALERY HACHE / AFP]

Déjà cinq albums, 1,5 million de disques vendus et plus de 300 millions de vues sur Youtube. Pour fêter ses dix ans de carrière, Shy’m, qui fêtera ses 30 ans en novembre, sort le 9 octobre un double-album baptisé «A nos dix ans », avant de se produire les 17 et 18 novembre à Paris-Bercy. Rencontre avec une artiste passionnée qui déborde d’envie et de projets.

 

Vous sortez un double-album réunissant 35 titres. Comment s’articule-t-il ?

Le premier disque intitulé « Les incontournables » compile mes plus grands succès comme «Et alors ? ». Ces morceaux ont marqué mes débuts, ma rencontre avec le public et l'ensemble de ma carrière. C’est aussi une séance de rattrapage pour tous ceux qui ne me suivent pas depuis le début. Le second opus, « Les oubliés », réunit des titres qui ont une saveur particulière pour moi, comme « Rêves d’enfants ». Ils sont restés davantage dans l’ombre. J’aurais aussi pu les appeler « Mes préférés ».

 

Cette compilation compte aussi deux titres inédits, dont la reprise de « Tandem » écrit par Serge Gainsbourg et interprété par Vanessa Paradis. Pourquoi avoir choisi ce morceau ?

J’aime cette chanson depuis longtemps et le texte me parle, tout simplement. J’admire beaucoup Gainsbourg. J’apprécie aussi énormément Vanessa Paradis. J’ai beaucoup de respect pour ce qu’elle est, pour sa carrière et pour la pudeur qu’elle a su garder autour de sa vie privée. C’était compliqué de reprendre une telle chanson. Elle fait partie du patrimoine. Je n’ai pas voulu la travestir. Elle est assez moderne comme ça. 

 

 

Vous serez sur la scène de Paris-Bercy en novembre. A quoi ressemblera le show ?

Il y aura des surprises… donc je ne peux rien vous dire (rires) ! Ce sera quelque chose de simple et d’épuré à l’image de l’album. Ces deux concerts vont clôturer la tournée dont je suis très heureuse. J’ai adoré ce que nous avons réussi à faire avec mes musiciens. Aucun soir ne se ressemble... C'est à chaque fois magique!

 

Quel regard portez-vous sur vos dix ans de carrière ?

Tout est allé si vite. Dix ans, c’est à la fois beaucoup et pas grand chose dans une vie. J’ai l’impression de commencer à peine à savourer toutes les parcelles de ce métier. Je me sens tout simplement plus à l’aise, plus mûre et bien dans mes baskets ! J’ai encore plein de belles choses à réaliser.

 

Vous rappelez-vous de vos débuts quand vous étiez encore la petite protégée du producteur K-Maro ?

J’avais 19 ans et j’évoluais dans un monde qui m’était complètement inconnu. Je me rappelle de mes premiers concerts. Je pense notamment à l’Olympia parce que c’est une scène mythique. C’était la première fois que je réunissais toute ma famille et mes proches à l’un de mes concerts. Je me souviens aussi des premiers tournages de clips comme « Femme de couleur ». C’était un mélange d’émotions. Je ne savais pas trop comment m’y prendre.

 

Vous êtes l’artiste féminine la plus suivie sur les réseaux sociaux en France avec une communauté de 5 millions de « Shimi Soldiers ». Est-ce difficile d’avoir autant de fans ?

Au début, je n’étais pas très à l’aise. J’étais extrêmement pudique et très gênée quand on me reconnaissait dans la rue. Je n’étais pas encore Shy’m, juste Tamara de Trappes. Cette intrusion dans ma vie privée me dérangeait. Je me braquais facilement car ce n’était pas facile à vivre. Avec les années, j’ai appris à accepter cette célébrité au quoitidien et je suis plus sereine quand je me promène par exemple. Aujourd'hui, j'essaie d'être présente pour eux sur les réseaux sociaux. En baptisant mon double-album "A nos dix ans", c'était une manière de montrer la complicité qui me lie à mes fans.

 

 

Avec des titres comme « Je suis moi » ou « Et alors ? », vous donnez l’impression d’être sans cesse en train de vous battre…

Je veux surtout crier ma liberté et m’affirmer à travers mes textes. C’est une réponse à ce que l’on peut entendre en tant qu’artiste et personnage public. C’est aussi une façon de montrer que j’assume tout ce que je fais, de dire que je suis comme je suis  sans mentir. Au lieu de répondre de manière frontale, je m’explique en chanson en apportant un second degré.

 

Etes-vous sensible à la critique ?

J’ai appris à faire avec et ça fait partie du métier. On ne peut pas être un personnage public et demander à ce que l’on ne parle pas de vous. J’ai très vite saisi le « jeu ». Je me suis construit une carapace pour me protéger. J’ai pris beaucoup de recul et appris à comprendre les gens, leurs réactions et  la virulence de certains commentaires que l’on peut lire sur les réseaux sociaux. Cela ne m’affecte plus aujourd’hui.

 

Vous avez récemment déclaré avoir envie de faire du cinéma. Avez-vous été contactée par des réalisateurs ?

L’envie est là, en effet. J’aimerais découvrir d’autres facettes de ma personnalité. Cela fait quelques années que l’on m’approche mais aucun des rôles ne m’a convaincue. Il faut que ce soit une évidence, un coup de foudre. Pour l’instant, je veux surtout retourner en studio dès la fin de la tournée. Il est hors de question de prendre une pause. Je souhaite créer et faire de la musique, repenser à un nouveau « bébé ».

 

Envisagez-vous de reprendre un jour votre fauteuil de juré de « Danse avec les stars » sur TF1 ?

Je pense que le chapitre est clos. J’ai vécu une magnifique aventure en tant que participante puis juré de cette émission. Je suis avant tout une chanteuse, une artiste, une rêveuse. Et je n’accepterais pas de collaborer à une émission, simplement parce que l’on m’invite. Je reste libre.

 

A nos dix ans, Shy’m (Warner). En concert les 17 et 18 novembre à Paris-Bercy.

 

 

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