En direct
A suivre

Climat : mars 2024 devient le 10e mois consécutif à battre un record mondial de chaleur

Le Vietnam, la province de la Catalogne (Espagne) et l’Afrique australe (Zimbabwe notamment) sont touchés par de graves pénuries d’eau [Nhac NGUYEN / AFP]

Le mois de mars qui vient de s'écouler est devenu le 10e mois consécutif à battre un record mondial de chaleur. Selon l’observatoire Copernicus, les températures ont augmenté de 1,58°C par rapport XIXe siècle. Un constat alarmant.

Alors que les catastrophes naturelles se sont multipliées en raison du réchauffement climatique entrepris par les actions humaines, un nouveau record de chaleur a été atteint le mois dernier. Il s’agit du dixième record d’affilée, constituant un nouveau signal d’alarme, tandis que l’humanité n’a pas encore diminué ses émissions des gaz à effet de serre.

Les douze derniers mois ont été les plus chauds jamais enregistrés dans le monde, avec 1,58 °C de plus qu'au XIXe siècle, lorsque les effets de la combustion des énergies fossiles, de la déforestation et de l’agriculture intensive ne se faisaient pas encore ressentir.

L’observatoire Copernicus a relevé au mois de mars 2024, une température moyenne de 14,14 °C à la surface de la terre, soit, 0,73 °C de plus que la moyenne des mois de mars de 1991 à 2020. De la même façon, cela représente une hausse de 1,68 °C de la moyenne des mois de mars de la période préindustrielle de 1850 à 1900.

Un record absolu de chaleur pour les océans

Si la température terrestre a battu des records, il en va de même pour les océans. Ces régulateurs majeurs du climat qui recouvrent 70 % de la Terre ont vu leur température augmenter comme jamais auparavant, atteignant ainsi une moyenne de 21,07°C à leur surface.

Un constat «incroyablement inhabituel», selon Samantha Burgess, qui représente une menace directe de la vie marine et entraîne plus d’humidité dans l’atmosphère, synonymes de conditions météorologiques plus instables. Cela réduit aussi l’absorption des émissions de gaz à effet de serre dans les mers et les puits de carbone qui emmagasinent 90 % de l’excès d’énergie provoquée par l’activité humaine.

Sécheresses et inondations

En clair, le réchauffement climatique favorise l’apparition d’évènements «extrêmes» plus «sévères et intenses», a rappelé la scientifique. Parmi ces catastrophes naturelles, les périodes de sécheresse, les inondations ou encore les incendies.

Le Vietnam, la province de la Catalogne (Espagne) et l’Afrique australe (Zimbabwe notamment) sont touchés par de graves pénuries d’eau, qui menacent 2,7 millions de personnes de famine. A l’inverse, la Russie, la France et le Brésil ont été marqués par des inondations.

Les membres de la communauté scientifique s'accordent à dire que la hausse des températures, en accentuant l’évapotranspiration et en augmentant l’humidité potentielle dans l’air, appuie l’intensité de certains épisodes de précipitations.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités