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Prague : confondue avec une autre patiente, elle subit un avortement contre son gré

Le personnel de l’hôpital affirme que l’incident est dû à la barrière de la langue. [ryanking999 / Adobe]

A Prague, une femme asiatique, enceinte et ne parlant pas le tchèque, a été confondue avec une autre patiente d’origine similaire et a subi une IVG contre son gré. Elle n’aurait pas compris les explications relatives à la procédure médicale ni la déclaration de consentement qu’elle a signée au préalable.

Un événement tragique. Une femme enceinte s’est rendue à l’hôpital universitaire de Bulovka de Prague le 25 mars dernier pour un simple examen de routine. D’origine asiatique, la femme a été confondue avec une autre patiente de la même origine qui devait, elle, subir un curetage, a appris la chaîne d’information locale CNN Prima.

En effet, le curetage est pratiqué afin de vider le contenu de l’utérus après un accouchement ou une fausse-couche. Néanmoins, ne parlant pas le tchèque et ne comprenant pas les explications relatives à la procédure médicale, la jeune femme enceinte de quatre mois a finalement subi un curetage et a fait une fausse-couche. 

La patiente avait malgré tout signé la déclaration de consentement sans même comprendre les explications précédant l’intervention. Le corps médical rapporte qu’elle aurait également répondu au nom de l’autre patiente qui devait subir le curetage avant de se lever pour se rendre en salle d’opération.

Le personnel concerné mis hors service 

«Un événement indésirable s’est produit dans notre clinique de gynécologie et d’obstétrique», a annoncé la porte-parole de l’hôpital, Eva Stolejda Libigerová. «Le personnel concerné est mis hors service en attendant une évaluation complète de l’incident. En cas de violation des procédures de travail dans le cadre de l’enquête interne en cours, certaines personnes seront tenues personnellement responsables», a-t-elle poursuivi. 

«Ils auraient dû choisir une procédure différente, soit par une explication du médecin qui s’assure que le patient a compris, soit appeler un interprète», a dénoncé Dagmar Raupachová, l’avocate de la victime.

Selon le député et médecin tchèque Kamal Farhan, l’hôpital devra indemniser la femme si un acte répréhensible est prouvé, même si «personne ne peut remplacer la perte subie par cette mère par des moyens financiers», a-t-il souligné. En République tchèque, l’avortement est autorisé jusqu’à la 12e semaine de grossesse, peu importe le motif.

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