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Julian Assange : les États-Unis ont apporté les garanties demandées par la justice britannique sur son bon traitement en cas d’extradition

Julian Assange encourt jusqu’à 175 ans de prison aux États-Unis Julian Assange encourt jusqu’à 175 ans de prison aux États-Unis [REUTERS/Toby Melville]

Les États-Unis ont présenté mardi les garanties demandées par la justice Britannique sur le bon traitement de Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, en cas d’extradition outre-Atlantique. L’épouse du lanceur d’alerte a fait part de son «extrême désarroi».

Julian Assange sera-t-il bientôt extradé vers les États-Unis ? Ce mardi, le gouvernement américain a apporté à la justice britannique les garanties qui lui étaient demandées sur le bon traitement du lanceur d’alerte en cas d’extradition outre-Atlantique.  

En effet, en mars dernier, la Haute Cour de justice de Londres avait donné trois semaines aux États-Unis pour apporter les garanties suivantes : «que M. Assange sera autorisé à invoquer le premier amendement de la Constitution des États-Unis (qui protège la liberté d'expression), qu'il ne sera pas lésé lors du procès (…) en raison de sa nationalité, qu'il bénéficiera de la même protection du premier amendement qu'un citoyen des États-Unis et que la peine de mort ne sera pas prononcée».

Selon le Guardian, le gouvernement américain a affirmé que le fondateur de WikiLeaks «ne sera pas lésé en raison de sa nationalité en ce qui concerne les moyens de défense qu'il pourrait tenter d'invoquer lors du procès et de la condamnation». Il est expliqué que Julian Assange pourra «chercher à invoquer» le premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d’expression, mais que son applicabilité à une personne qui n’est pas citoyenne des États-Unis «relève exclusivement de la compétence des tribunaux américains». Les garanties précisent également qu’«une condamnation à mort ne sera ni demandée ni imposée à M. Assange». 

Une audience aura donc lieu le 20 mai prochain à Londres, pour décider de la solidité de ces garanties. Si elles sont jugées recevables, Julian Assange pourrait alors être extradé vers les États-Unis. En revanche, si la justice les estime insuffisantes, le lanceur d’alerte pourra faire un ultime appel de son extradition. 

Risque élevé de suicide de Julian Assange

Julian Assange, à la tête du site internet WikiLeaks, est visé par plusieurs chefs d’inculpation aux États-Unis, pour avoir enfreint les lois anti-espionnage, et encourt jusqu’à 175 ans de prison pour avoir rendu publics 70.000 documents confidentiels sur les opérations de la coalition internationale en Afghanistan, et quelque 400.000 rapports concernant l'invasion américaine en Irak. 

Après de multiples appels et recours, les avocats de Julian Assange ont tenté de convaincre les magistrats que les poursuites américaines étaient «politiques», et que son extradition mettrait en danger sa santé, voire sa vie, notamment en raison du risque élevé de suicide de leur client.

Stella Assange, l’épouse de Julian Assange, s’est désolée des «non-garanties» apportées par les États-Unis. «La note diplomatique ne fait rien pour apaiser l'extrême désarroi de notre famille quant à son avenir - sa sombre perspective de passer le reste de sa vie à l'isolement dans une prison américaine pour des publications journalistiques qui ont été récompensées», a-t-elle déploré. «L'administration Biden doit abandonner ces dangereuses poursuites avant qu'il ne soit trop tard», a-t-elle ajouté.

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