L’ancien président Donald Trump a promis de libérer les émeutiers condamnés après avoir participé à l’invasion du Capitole le 6 janvier 2021, s’il est réélu en novembre prochain.
L’intention de Donald Trump est claire : gracier tous les émeutiers qui ont participé à l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021 – y compris lui. L’ancien président américain a déclaré, dans un message sur son réseau Truth Social, qu’il ferait libérer les individus condamnés par la justice pour leur implication dans l’invasion du Capitole, considérée par de nombreux observateurs comme une tentative de coup d’État.
«Mes premières actions en tant que votre prochain président seront de fermer la frontière, et de libérer les otages du 6 janvier qui sont emprisonnés à tort !», a-t-il écrit. Selon la presse américaine, c’est la première fois que Donald Trump déclare faire de la libération de ces prisonniers une priorité politique.
Le 6 janvier 2021, des centaines de partisans de Donald Trump s’étaient réunis à Washington pour protester contre la victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle, et avaient envahi le Capitole, où se situe le Congrès américain. Certains des individus étaient notamment armés. Cet événement avait interpellé le monde entier, et de nombreux observateurs, américains comme internationaux, avaient estimé qu’il s’agissait d’une tentative de coup d’État.
Donald Trump aussi dans le viseur de la justice
Au total, plus de 1.300 personnes ont été inculpées par la justice américaine, et environ 500 d’entre elles ont été condamnées à des peines de prison. Certains membres de milices d’extrême droite ont notamment été condamnés à de lourdes peines, allant jusqu’à vingt ans de prison, pour «sédition». Ce sont ces condamnés que Donald Trump estime être des «otages».
L’ancien président est toutefois lui-même inculpé par la justice pour son implication dans l’assaut du Capitole. Il est accusé par le ministère américain de la Justice d’avoir conspiré pour empêcher le Congrès américain de certifier la victoire de Joe Biden et d’avoir comploté contre le gouvernement américain, en diffusant notamment de nombreuses fausses informations sur le scrutin.
Donald Trump, poursuivi au pénal dans cette affaire, pourra toutefois s’autogracier, et gracier les autres personnes condamnées, en cas de réélection en novembre prochain. En effet, selon la constitution américaine, le président peut commuer des peines, amnistier ou gracier des personnalités ou des organisations inculpées ou condamnées. Le Républicain tente donc pas tous les moyens juridiques possibles de repousser au maximum ses procès, afin de pouvoir participer à l’élection présidentielle avant d’être potentiellement condamné.