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170 personnes exécutées en un seul jour : pourquoi les massacres jihadistes se multiplient-ils au Burkina Faso ?

Des dizaines de femmes et d'enfants en bas âge figurent parmi les victimes selon des rescapés de ces attaques. [Olympia De Maismont/AFP]

Au moins 170 personnes ont été exécutées en une seule journée, il y a une semaine, lors d'attaques meurtrières menées par des groupes jihadistes, dans trois villages situés dans le nord du Burkina Faso, a-t-on appris ce dimanche. Comment cette multiplication de massacres islamistes s'explique-t-elle ?

Le Burkina Faso victime d'attaques meurtrières massives. Au moins 170 personnes ont été exécutées en une seule journée, il y a une semaine, dans trois villages situés dans le nord du pays, qui fait face à des groupes jihadistes. C'est le procureur de Ouahigouya qui l'a annoncé dans un communiqué publié ce dimanche 3 mars. 

Selon des habitants joints par l'AFP, des rescapés ont affirmé que des dizaines de femmes et d'enfants en bas âge, figurent parmi les victimes.

Plusieurs autres attaques ont également eu lieu le 25 février, notamment contre le détachement militaire de Tankoualou (Est), contre le 16e Bataillon d'intervention rapide (Bir) près de Kongoussi (Nord) et le bataillon mixte dans la zone de Ouahigouya (Nord). 

Avec deux coups d'Etat militaires qui se sont succédé en 2022, le Burkina Faso peine à trouver une stabilité politique et à mener une lutte efficace contre le jihadisme, le banditisme et la prolifération des groupes armés. Un contexte qui fait que l’insécurité s’étend désormais à tout le territoire.

des «bases terroristes détruites» à l'origine de ces massacres ? 

«Ce changement de posture tactique de l'ennemi, est dû au fait que des bases terroristes ont été détruites, ainsi que des camps d'entraînement. Des actions ont également été menées pour assécher les sources de financement de l'ennemi, ainsi que le contrôle des couloirs de ravitaillement», avait affirmé Mahamadou Sana, le ministre de la Sécurité du pays. 

En proie au terrorisme depuis 2015, ce n'est qu'à partir de 2022 et les coups d'Etat successifs, que des groupes jihadistes (al-Qaïda et Daesh) se sont mis à attaquer régulièrement les populations civiles burkinabés (incendies dans des villages, pose de mines sur les routes, enlèvements, destruction d'écoles etc.).

L'insécurité croissante et des situations de blocus dans le pays ont permis aux groupes terroristes de prendre de plus en plus d'espace dans de nombreuses régions, coupant des communautés entières du reste du pays et les confrontant à de graves problèmes humanitaires. 

Selon Acled, organisation qui répertorie les victimes des conflits dans le monde, 439 personnes ont été tuées dans ces violences au cours du seul mois de janvier.

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