En direct
A suivre

Belgique : un imam récite le Coran au sein du parlement bruxellois suscitant l'indignation (vidéo)

Après la diffusion d’une vidéo montrant un imam récitant des versets du Coran dans l’enceinte du parlement régional bruxellois, le président a rappelé la nécessité de respecter la «neutralité» de cette institution.

Une prière qui ne passe pas. Ce vendredi, le président du parlement régional bruxellois a rappelé que l’institution devait rester neutre après la diffusion d'une vidéo montrant un imam récitant une prière à la tribune de l'hémicycle lors de la visite d'un groupe.

La vidéo, qui a été partagée sur les réseaux sociaux vendredi, a été tournée le 13 janvier dernier lors d'une visite qui n'était pas organisée par le parlement bruxellois, indique l'institution dans un communiqué.

Son président, Rachid Madrane, «souligne qu'il est important que chacun puisse pousser les portes de cette institution pour découvrir comment fonctionne notre démocratie. Mais il tient aussi à rappeler que le Parlement doit impérativement rester neutre», a ajouté le communiqué

Une visite organisée par un député socialiste

La visite était organisée par une association, «Friends of Brussels», à l'invitation du député Hasan Koyuncu (parti socialiste), et des «personnes de différentes orientations philosophiques et religieuses étaient également présentes», est-il précisé.

Le président du parlement fera un rappel par courrier à Hasan Koyuncu et aux différents chefs de groupe et «proposera d'intégrer explicitement dans le règlement que le respect de la neutralité est un impératif catégorique».

Cet épisode a suscité plusieurs réactions indignées dans la classe politique. «Des comptes doivent être rendus. Et vite», a déclaré sur X le président du parti libéral francophone (MR), Georges-Louis Bouchez, accusant la gauche d'avoir «fait du communautarisme une arme électorale».

«Incroyable», a réagi la députée fédérale Darya Safai (N-VA, nationalistes flamands) en partageant la vidéo sur X, s'inquiétant d'une «évolution très dangereuse». La députée a poursuivi son message en témoignant de ce qu’elle a vécu plus jeune face au radicalisme iranien.

«En Iran, avons-nous jamais eu le choix de nous demander si nous voulions ou non être musulmans ? Non, car alors vous méritiez la peine de mort. Avec les mêmes chants qu'ici au Parlement de Bruxelles, nous nous réveillions chaque matin dans la prison des ayatollahs, nous devions prier dans notre cellule avec les mêmes paroles (...) J’ai réussi à m’en échapper vivante, contrairement à beaucoup d’autres, et cela me choque encore plus d’entendre la même chose ici en Belgique, vingt-quatre ans plus tard, au cœur de la démocratie occidentale.»

Le parlement de la région de Bruxelles-Capitale est composé de 89 députés, francophones et néerlandophones.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités