Le président américain Joe Biden a jugé «stupides», «honteux» et «dangereux» les propos de son rival Donald Trump, qui menaçait de faire sortir les États-Unis de l’Otan s’il était réélu.
Les propos de Donald Trump ont une nouvelle fois fait scandale, obligeant Joe Biden à réagir. Le président américain s’est exprimé mardi, lors d’un discours, sur les récentes déclarations de son rival républicain, qui a menacé de ne plus protéger les pays de l’Otan face à la Russie s’il était réélu en novembre prochain, et assumant être hostile à la poursuite de l’aide américaine pour l’Ukraine.
Des propos jugés «stupides», «honteux» et «dangereux» par l’actuel président des Etats-Unis. «Pour l'amour de Dieu, c'est stupide, c'est honteux, c'est dangereux. C'est anti-américain. Lorsque l'Amérique donne sa parole, elle signifie quelque chose, donc lorsque nous prenons un engagement, nous le tenons. Et l'Otan est un engagement sacré», a-t-il déclaré.
«Le pire, c'est qu'il est sincère. Aucun autre président dans notre histoire ne s'est jamais incliné devant un dictateur russe. Permettez-moi de le dire aussi clairement que possible : Je ne le ferai jamais», a-t-il assuré.
Donald Trump estime que les autres pays de l’Otan ne payaient pas leur part et ne tenaient pas leurs engagements en matière de dépenses militaires. Il a donc brandi la menace de faire sortir les Etats-Unis de l’Alliance et a «encouragé» la Russie à attaquer les pays membres.
Indignations en Europe
Ces déclarations ont suscité une vive indignation en Europe, puisqu’elles remettent en cause l’article 5 du traité, selon lequel si un pays membre est victime d’une attaque, chaque autre membre considérera cet acte comme une attaque armée dirigée contre l’ensemble de l’Alliance.
Le chancelier allemand Olaf Scholz, qui plaide pour l’augmentation de l’aide militaire à l’Ukraine, aussi bien par l’Union européenne que par les Etats-Unis, a lui aussi jugé ces propos «irresponsables». Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a lui aussi dénoncé les propos de Donald Trump. «Nous devons vraiment nous concentrer sur une coopération totale avec les Etats-Unis, mais l'Europe doit également investir dans sa propre sécurité», a-t-il déclaré en début de semaine.
Par ailleurs, cette année, une vingtaine de pays de l’Otan atteindront l’objectif de 2% de leur PIB en dépenses militaires.