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Brésil : ce que l’on sait de l’épidémie de dengue qui menace le carnaval de Rio

La ville de Rio de Janeiro a décrété lundi 5 février l'état d'urgence en santé publique. [MAURO PIMENTEL / AFP]

À l’approche du carnaval de Rio au Brésil, plusieurs mesures ont été prises à Sao-Paulo et Rio de Janeiro, pour faire face à l’explosion des cas de dengue.

Le Brésil a enregistré 345.235 cas probables de dengue lors des cinq premières semaines de l'année 2024. Ce chiffre est presque quatre fois supérieur à celui enregistré en 2023 à la même période (93.298), ont révélé les derniers chiffres du ministère de la Santé.

Face à l’explosion de l’épidémie, Sao Paulo et Rio de Janeiro, les deux villes les plus peuplées du Brésil, ont annoncé la mise en place de mesures à l’approche du carnaval de Rio, qui débutera ce vendredi 9 février, attirant des millions de touristes du monde entier.

La ville de Rio de Janeiro a décrété lundi 5 février l'état d'urgence en santé publique.

Le ministère a également recensé 31 décès confirmés, tandis que 234 autres, encore en analyse, pourraient avoir été causés par cette maladie.

Dix pôles de soins ouverts à Rio

Un centre d’opérations d’urgence a été inauguré mardi 6 février à São Paulo, afin de surveiller l'avancée de la maladie dans la plus grande mégalopole d'Amérique Latine, et les plus de 600 autres villes de l'État du même nom.

Un drone qui répand du larvicide dans des lieux difficiles d'accès a été testé pour neutraliser les moustiques transmetteurs de cette maladie, qui a des symptômes similaires à ceux du paludisme.

Les autorités ont annoncé l'ouverture de dix pôles de soins à Rio, pour désengorger les hôpitaux, ce qui rassure de nombreux habitants et patients. D'autres villes fortement touchées ont pris des mesures pour lutter contre la dengue, comme la capitale Brasilia, où un hôpital de campagne reçoit des patients 24 heures sur 24.

«Nous leur prodiguons des soins de base, nous les hydratons, et ensuite, soit nous les laissons sortir, soit nous les envoyons dans un centre de soins plus important», explique Mauricio Braga, directeur adjoint des services de santé de l'armée de l'air.

Cibler les 10-14 ans

Deux semaines auparavant, le gouvernement avait annoncé une campagne de vaccination gratuite à l’attention de 3,2 millions de personnes, qui aurait lieu courant février. Mais la date du début de l'immunisation avec le vaccin Qdenga, produit par le laboratoire japonais Takeda, n'a toujours pas été annoncée.

Les autorités ont décidé de cibler les 10-14 ans, tranche d'âge qui concentre le plus grand nombre d'hospitalisations, car la capacité de production «limitée» du laboratoire ne permet pas une vaccination de masse.

Le gouvernement a récemment annoncé qu'il étudiait la possibilité d'augmenter le nombre de doses disponibles en produisant des vaccins au Brésil.

L'une des solutions envisagées est la production du vaccin Qdenga par le laboratoire public Fiocruz, qui avait déjà fait de même avec celui d'AstraZeneca durant la pandémie de Covid-19.

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