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Le présentateur conservateur Tucker Carlson, proche de Trump, annonce qu'il va interviewer Vladimir Poutine

"Nous sommes ici pour interviewer le président de la Russie, Vladimir Poutine", a déclaré Tucker Carlson. [Caitlin O’Hara / REUTERS]

Le présentateur américain conservateur Tucker Carlson, un proche de Donald Trump, a annoncé ce mardi 6 février dans une vidéo sur X, tournée depuis Moscou, qu'il interviewerait prochainement Vladimir Poutine.

C'est une annonce très particulière qu'a fait Tucker Carlson, célèbre journaliste et présentateur américain très controversé. «Nous sommes ici pour interviewer le président de la Russie, Vladimir Poutine» a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur X, tournée à Moscou. 

Tucker Carlson n'a cependant pas donné plus d'informations concernant la date de tournage de l'interview et encore moins sur sa date de diffusion. Cela se fera «prochainement», a-t-il affirmé. 

Une rumeur qui se révèle vraie ? 

Les rumeurs allaient bon train sur la possibilité que cet entretien ait lieu. Plusieurs chaînes Telegram ont fait état ces derniers jours de la présence de Tucker Carlson dans la capitale russe. Les médias d'État russes ont, en effet, abondamment couvert la visite du présentateur, en publiant notamment des photos de lui à l'aéroport et au célèbre théâtre du Bolchoï, où il a assisté au ballet «Spartacus». 

Selon les médias publics russes, il a également été aperçu à une exposition consacrée aux régions russes à Moscou et il a été invité par l'Union russe des journalistes à intégrer ses rangs. La rédactrice en chef de la chaîne pro-Kremlin RT, Margarita Simonian, avait affirmé dès août 2023 que Tucker Carlson «souhaitait vivement une interview avec (Vladimir) Poutine».

Interrogé mardi sur la visite du présentateur américain, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a refusé de commenter les «déplacements de journalistes étrangers».

Un «devoir» de journaliste

Dans sa vidéo de quatre minutes, Tucker Carlson détaille toutes les raisons l'ayant mené à réclamer cet entretien. «Voici pourquoi nous le faisons», lance-t-il. «D'abord, parce que c'est notre travail, nous faisons du journalisme, notre devoir est d'informer les gens». 

«La plupart des Américains ne sont pas informés, ils n'ont aucune idée de ce qui se passe dans la région, ici en Russie ou à 950 km de là, en Ukraine. Ils devraient pourtant le savoir, car ils en paient une grande partie», a-t-il jugé. 

Au cours des derniers mois, Tucker Carlson s'est plus d'une fois montré critique du soutien américain à l'Ukraine, face à l'offensive russe. Ce soutien fait d'ailleurs l'objet de vifs débat au Congrès américain où les républicains, proches de Donald Trump, refusent de débloquer des nouveaux fonds pour Kiev, réclamés avec insistance par le président Biden et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. 

Des avis divergents

Tucker Carlson a par ailleurs évoqué certaines des modalités autour de l'interview, affirmant entre autres avoir payé son voyage lui-même. «Il y a évidemment des risques à mener une interview comme celle-ci. Nous y avons donc soigneusement réfléchi pendant plusieurs mois», a-t-il dit. 

«Nous ne sommes pas ici parce que nous aimons Vladimir Poutine. Nous sommes ici parce que nous aimons les États-Unis. Nous voulons qu'ils demeurent prospères et libres», a-t-il conclu. 

L'annonce de l'interview a provoqué des remous aux États-Unis où de nombreux journalistes ont évoqué le sort de leur confrère américain du Wall Street Journal Evan Gershkovich et de leur consœur russo-américaine de Radio Free Europe/Radio Liberty Alsu Kurmasheva, tous deux arrêtés en 2023 en Russie et détenus depuis.

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