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Union européenne : quels sont les enjeux du Conseil extraordinaire qui se tient ce jeudi ?

Le cadre de négociation du budget de l'Union européenne pour la période 2021-2027 prévoit une enveloppe financière supplémentaire de 64,6 milliards d'euros. [REUTERS/Johanna Geron/File Photo]

Les dirigeants de l’Union européenne se réuniront ce jeudi 1er février à Bruxelles, dans le cadre d’un Conseil extraordinaire européen. Au programme : renforcement du budget de l’UE, soutien à l’Ukraine, compétitivité et défense européenne, ainsi que mobilisation du monde agricole.

Dans le prolongement de la réunion du Conseil européen des 14 et 15 décembre 2023, les dirigeants de l'UE se réuniront ce jeudi 1er février pour débattre de la révision à mi-parcours du budget à long terme de l'Union européenne pour la période 2021-2027. À l'ordre du jour : soutien à l'Ukraine, défense et compétitivité européenne, ou encore gestion des frontières.

Compte tenu de l’actualité brûlante concernant les mobilisations du monde agricole qui touchent toute l’Europe, les dirigeants devraient également négocier des solutions à court et moyen terme, et évoquer l’avancée des discussions sur l’accord avec le Mercosur. 

Soutien à l'Ukraine, compétitivité, sécurité et immigration

Face à des défis sans précédent et inattendus, dont la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine, la pandémie mondiale de Covid-19 ou encore la hausse des taux d'intérêt, les dirigeants européens doivent se réunir pour débattre d’un renforcement du budget à long terme de l'Union européenne. Dans ce contexte, les dirigeants débattront de la proposition de révision à mi-parcours du cadre financier pluriannuel (CFP) 2021-2027.

En décembre, sur la base du cadre de négociation, les dirigeants avaient entamé les discussions sur la manière de financer les besoins européens les plus urgents et les priorités futures, y compris le soutien à l'Ukraine, la migration et la dimension extérieure, les paiements d'intérêts au titre de Next Generation EU (le plan de relance européen proposé en 2020 par la Commission européenne) ou encore les problématiques sécuritaires et agricoles. Ces discussions devraient ainsi se poursuivre pour finaliser les derniers arbitrages. 

Le cadre de négociation prévoit ainsi une enveloppe financière supplémentaire de 64,6 milliards d'euros, qui devrait être consacrée aux priorités suivantes : 50 milliards d'euros pour la facilité pour l'Ukraine (17 milliards d'euros sous la forme de subventions et 33 milliards d'euros sous la forme de prêts) ; 7,6 milliards d'euros pour «le voisinage et le monde» ; 2 milliards d'euros pour la migration et la gestion des frontières ; 2 milliards d'euros pour l'instrument de flexibilité ; 1,5 milliard d'euros pour le Fonds européen de la défense ; et 1,5 milliard d'euros pour la réserve de solidarité et d'aide d'urgence.

Des solutions pour résoudre la crise agricole

Depuis deux semaines, des milliers d’agriculteurs français sont mobilisés pour exprimer leur colère. Dans de nombreux pays européens, les exploitants protestent également depuis plusieurs semaines, revendiquant une politique plus juste. C’est notamment le cas en Roumanie, en Allemagne, en Pologne, et en Belgique. Inquiets pour leur avenir, ils ont déclenché des mouvements de grèves -  notamment en bloquant des autoroutes - pour revendiquer leurs droits.

Attentive à leur sort, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a multiplié des gestes de soutien à leur égard. En septembre 2023, elle annonçait notamment une «nouvelle phase du Green Deal», gage d’une meilleure prise en compte de leur condition. Insuffisant pour les agriculteurs. Des négociations pour proposer des solutions afin de résoudre cette crise devraient ainsi être ouvertes.

Discussions autour de l'accord UE-Mercosur

Enfin, fruit d’une négociation longue de près de 20 ans, l’entente UE-Mercosur, qui est l’un des accords commerciaux les plus importants du monde, avec près de 780 millions de personnes concernées et des volumes d’échanges compris entre 40 et 45 milliards d’euros d’importations et d’exportations, fait également l’objet d’un vif rejet de la part des agriculteurs français et européens.

Les négociations - commencées en 2000 - ont abouti politiquement en 2019 à la signature d’un protocole d’accord. Mais l’opposition de plusieurs pays, dont la France, a bloqué son adoption définitive, défendue en revanche par l’Allemagne. Les dirigeants européens devraient donc faire le point sur les négociations en cours avec le Mercosur. 

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