En direct
A suivre

Malaisie : qui est Sultan Ibrahim Ismaïli Iskandar, le nouveau roi qui prête serment ce mercredi ?

Le Sultan Ibrahim Ismaïli (gauche) en pleurs, près de sa soeur Azizah Aminah Maimunah, après son élection à la tête de la Malaisie en octobre dernier. [© MOHD RASFAN / REUTERS]

Le monarque succède, mercredi 31 janvier, à Abdullah Shah dans le pays d’Asie du sud-est. Issu d'une longue dynastie de souverains, Sultan Ibrahim Ismaïli monte sur le trône de la Malaisie trente-cinq ans après son père Iskandar.

Une passation de pouvoir sans conséquence mais un nom bien connu des Malaisiens. Désigné en octobre dernier roi de l’archipel pour une durée de cinq ans, Sultan Ibrahim Ismaïli Iskandar monte, mercredi 31 janvier, sur le trône.

L’homme de 66 ans, 17e roi de Malaisie, succède au sultan Abdullah Sultan Ahmad Shah, investi en janvier 2019. Ce dernier s'est fait remarquer par sa politique hasardeuse pendant la crise du Covid-19 avec de multiples confinements et une instabilité politique qui a vu quatre premiers ministres se succéder depuis les élections générales de 2018.

Fils d’Iskandar, sultan de la Malaisie entre 1984 et 1989 et mort en 2010, Ibrahim Ismaïli était jusqu’alors sultan de l’Etat méridional de Johor, une région dynamique, indissociable du décollage économique du tigre malaisien.

Personnage haut en couleur

Sa capitale, Johor-Bahru, située à la frontière de Singapour, s’est considérablement développée dans les années 1970-1980. La ville bénéficie d’une position privilégiée, avec de nombreux travailleurs frontaliers singapouriens qui y résident - le coût de la vie étant plus élevé à Singapour qu'en Malaisie.

A la tête de cet Etat, Sultan Ibrahim Ismaïli Iskandar a forgé sa réputation. Ce personnage haut en couleur, populaire dans son pays, a été élu selon une règle cyclique – les familles royales des neuf Etats se succèdent – , adoptée en 1957 lorsque la Malaisie, régie par un système politique hybride, a obtenu son indépendance du Royaume-Uni.

Le nouvel «agong» («roi») devra choisir son Premier ministre parmi les membres de la Chambre des représentants, généralement le leader du parti majoritaire.

Sultan Ibrahim Ismaïli Iskandar sera attendu au tournant sur de nombreux dossiers, la Malaisie étant minée par la corruption et régulièrement dénoncée par les atteintes aux libertés. La position à adopter vis-à-vis de la Chine donnera également le ton de son mandat.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités