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La vidéo de jumelles vendues à la naissance devient virale sur TikTok

Plus de vingt ans après avoir été séparées les jumelles ont, elles, pu rencontrer leur mère biologique pour la première fois à Liepzig. [© X/BBCworld]

Comme un coup de pouce du destin, deux femmes d'une vingtaine d'années se sont retrouvées après avoir découvert qu'au-delà d'une simple ressemblance physique, elles partageaient le même patrimoine génétique. Séparées à la naissance en Géorgie en 2002, elles se sont mises, ensemble, à la recherche de leur mère.

Séparées puis vendues à la naissance. Un acte malveillant qui aurait bien pu passer inaperçu si le hasard ne s’en était pas mêlé. Comme l’a rapporté la BBC, Amy et Ano, des jumelles nées en Géorgie au début des années 2000, avaient été séparées à la naissance, avant d’être vendues à deux familles différentes. Grâce aux technologies modernes, elles ont pu se retrouver… et partir, ensemble, sur les traces de leur mère biologique.

Mais avant de pouvoir s’étreindre, il a d’abord fallu que chacune des deux sœurs découvre l’existence de l’autre. Devant l’émission Georgia’s Got Talent, son émission préférée, Amy Khvitia tombe sur un numéro de danse interprété par une fille qui lui ressemble à s’y méprendre. «Tout le monde appelait ma mère et lui demandait : "Pourquoi Amy danse-t-elle sous un autre nom ?"», s’est-elle souvenue.

«C’est une histoire folle»

Mais sa mère éteint rapidement ses soupçons en lui expliquant qu’il s’agit très probablement d’un sosie. Sept ans plus tard, en novembre 2021, une amie Ano Sartania, la jumelle d’Amy, lui transfère une vidéo TikTok dans laquelle une fille aux cheveux bleus qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau est en train de se percer le sourcil, soulignant qu’il est «cool qu’elle lui ressemble».

Après qu’Ano a tenté de retrouver son double par ses propres moyens, la vidéo sera partagée sur les réseaux sociaux, avant qu’une connaissance d’Amy tombe sur la vidéo et la lui transfère. Les deux jeunes femmes finiront par se voir en chair et en os dans la capitale géorgienne Tbilissi. «C'était comme se regarder dans un miroir, le même visage, la même voix. Je suis elle et elle est moi», raconte Amy.

Pourtant, les deux jeunes femmes ne partagent pas la même date de naissance et elles n’ont pas les mêmes parents. Mais devant leur ressemblance physique évidente, les secrets de leurs parents respectifs n’ont pas tenu longtemps. Ils leur ont confirmé qu’elles avaient été adoptées séparément en 2002, à deux semaines d’intervalle. «C’est une histoire folle», a enragé Amy.

D’après la journaliste Tamuna Museridze, la pratique était courante dans ce pays d’Europe de l’est, jusqu’à très récemment. Elle a créé la page Facebook intitulée «Vedzeb» qui signifie «Je cherche» en géorgien, «jusqu’à 100.000 bébés ont été volés» dans le pays entre 1950 et 2005. Un chiffre obtenu grâce au nombre de personnes l’ayant contactée, associé à l’étendue et au délai des cas à l’échelle nationale.

Plus de vingt ans après avoir été séparées les jumelles ont, elles, pu rencontrer leur mère biologique pour la première fois à Liepzig, en Allemagne. D’après plusieurs témoignages, leur enlèvement aurait été fomenté par le personnel de la maternité de Kvareli, l’un des vingt établissements de Géorgie éclaboussé par le scandale d’enlèvements d’enfants. Pour opérer leurs méfaits, le personnel expliquait aux parents que leurs bébés étaient morts.

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